Dans la rémunération des dirigeants de banques, la banque privée paye mieux que que la banque mutualistes selon Planet Business, comme le diffuse l’UNSA Arkea

A BNP Paribas, Jean Lemierre (Président) et Jean-Laurent Bonnafé (Directeur général), remportent la palme avec 4 millions d’euros perçus à eux deux en 2018, suivis par Frédéric Oudéa (Directeur général) et Lorenzo Bini Smaghi (Président) : les dirigeants de la Société Générale ont touché, à eux deux, 3,4 millions d’euros la même année, plus que leurs homologues du Crédit Agricole (2,7 millions), de la BPCE (2 millions).

Mais dans le monde du Crédit Mutuel, l’ordre étonne : Jean-Pierre Denis (Président) et Ronan Le Moal (Directeur général), patrons du Crédit Mutuel Arkéa (composante essentiellement  bretonne du Crédit Mutuel) ont perçu, en 2018, près de 3 millions d’euros, soit plus que leurs homologues du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, le principal groupe bancaire du Crédit Mutuel, qui regroupe 11 fédérations contre 3 pour le Crédit Mutuel Arkéa dont les dirigeants, Nicolas Théry (Président) et Daniel Baal (Directeur général), ont reçu 1,5 million d’euros à eux deux en 2018.

Cet ordre des rémunérations est l’inverse de celui du résultat net 2018 qui s’est élevé à 2?993 millions d’euros pour Crédit Mutuel Alliance Fédérale quand celui d’Arkéa a atteint seulement, si on peut dire, les 437 millions d’euros.

En 2014 nous écrivions ARKEA Crédit Mutuel de Bretagne : tout va bien, surtout pour les dirigeants et Arkea Crédit Mutuel de Bretagne : tout va de mieux en mieux, surtout pour les hauts dirigeants

Y a t il lien entre la volonté d’indépendance portée, non sans difficultés par ces deux dirigeants et leur niveau de rémunération (voir La séparation des Crédits Mutuel de Bretagne et du Sud-Ouest de la fédération nationale n’est pas un long fleuve tranquille). Nul doute que la question sera posée.

Et quand on affirme que la « banque collaborative » ets la version moderne ed la banque coopérative, (voir  La banque collaborative est-elle la version moderne de la banque coopérative comme l’affirme le directeur général d’Arkea ?), est-ce que le haut niveau de rémunération doit être considéré comme un facteur de modernisme ?

https://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2019/08/23/les-dirigeants-d-arkea-seraient-nettement-mieux-remuneres-que-ceux-de-l-alliance-federale-du-credit-mutuel