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Apple Card : la carte bancaire qui pourrait tout révolutionner ?

Apple a profité de la Keynote pour dévoiler sa première carte bancaire. En partenariat avec Goldman Sachs, l’Apple Card se veut gratuite, généreuse, et bien plus flexible que la moyenne.

Apple card

 

Les rumeurs couraient déjà depuis quelques semaines, elles ont définitivement été validées lors de la Keynote Apple. Le géant de Cupertino a dévoilé sa première carte bancaire en partenariat avec la banque américaine Goldman Sachs. Uniquement disponible aux Etats-Unis à partir de l’été prochain, elle offrira un généreux programme de cash back allant jusqu’à 3% sur les sommes dépensées.

Apple se diversifie dans les finances

La carte bancaire était la suite logique des choses. Apple s’est lancé dans la finance en 2014, année durant laquelle il a dévoilé le service Apple Pay. Ce service permet d’enregistrer une carte bancaire traditionnelle sur l’application Wallet d’un iPhone pour ensuite payer directement avec celui-ci, grâce à la technologie NFC. Alors que les banques françaises ont longtemps lutté contre le service de l’américain, Apple Pay s’est finalement invité dans les plus grandes banques de détails de l’Hexagone au courant de l’année 2018.

Si Apple prélevait une petite commission sur chacune des transactions réalisées, la firme américaine devrait logiquement profiter d’une marge bien plus grande avec sa carte bancaire dédiée. Apple a donc bénéficier de toutes les données enregistrées par son service Apple Pay pour offrir une solution encore plus adaptée à sa clientèle : Apple Card.

Gestion des comptes

Apple Card offre jusqu’à 3% de cash back

La première carte bancaire du groupe technologique américain a tout pour plaire aux Etats-Unis, un pays où les banques se battent pour offrir le meilleur cash back à des clients avides d’économies. La solution baptisée « Daily Cash » permet de recevoir quotidiennement sur son compte bancaire un cash back généreux. Il oscille entre 1% pour les dépenses faites avec la carte bancaire physique, à 2% pour tous les paiements avec l’application Apple Pay, et même 3% pour tous les achats de produits Apple (en boutique physique et sur le store officiel).

Cash back avec l'Apple Card

Daily Cash : le cash back utilisable instantanément

Pour ce qui est de la souscription, Apple a également voulu simplifier le processus : la carte bancaire se commande depuis l’application mobile Wallet sur les iPhone. Le client pourra alors bénéficier instantanément d’une carte bancaire virtuelle dans son Wallet – qu’il pourra utiliser sans avoir à partager les données avec Apple qui s’est engagé à ne jamais les récupérer.

Inscription à l'Apple Card

Au delà de cette promesse, Apple a voulu marquer le coup en annonçant qu’il n’y aurait aucun frais de gestion, aucun frais à l’international, et aucune pénalité lors d’un quelconque incident bancaire. Sur un marché américain où les banques n’hésitent pas à facturer chaque petit manquement, Apple Card pourrait bien séduire un grand public. Il en profite pour faire un pied de nez aux fintechs en vogue comme Revolut ou Transferwise.

Sur l’application mobile de gestion des finances, Apple a facilité la lisibilité des informations avec une interface très graphique. Elle vient rappeler celles que l’on peut déjà observer sur des agrégateurs de comptes comme Linxo ou sur Revolut. Au niveau de la carte bancaire physique, on retrouve un design épuré avec une finition en titane qui vient rappeler la carte en métal de Revolut. L’Apple Card n’affiche cependant aucun numéro, aucun CCV ni aucune date d’expiration.

Apple Card : aucun numéro

Goldman Sachs, grand gagnant de l’opération ?

Alors que la banque d’investissement connait des difficultés depuis plusieurs années à générer des profits avec son activité liée au trading, elle a marqué plus récemment sa volonté de s’orienter davantage vers la banque de détail. Sa première offre en ligne disponible au Royaume-Uni, Marcus, se concentre sur les prêts et l’épargne. Début 2018, elle a également mis la main sur une application qui permet d’agréger ses comptes bancaires pour quelques dizaines de millions de dollars.

Goldman Sachs partenaire de l'Apple Card

Alors que Goldman Sachs a du mal à se faire une place dans le monde de la tech, ce partenariat vient au bon moment. La banque de Wall Street peut ainsi solliciter discrètement une cible qui n’aurait pas franchi naturellement les portes du célèbre établissement bancaire. Si l’Apple Card se concentre dans un premier temps sur une carte bancaire et une application de gestion des finances, Goldman Sachs pourrait bien pousser davantage de produits dans les années à venir.

Pour autant, le géant de la finance a promis de ne jamais revendre les données à des parties tierces. Selon certaines rumeurs, Goldman Sachs aurait d’ores et déjà investi plus de 200 millions de dollars pour mettre en place un système interne de gestion de ces transactions, ainsi qu’un support client efficace pour répondre à toutes les questions des utilisateurs de l’Apple Card.

Vous pouvez retrouver la vidéo officielle de l’Apple Card ici :

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«La finance va vivre un tsunami d’ici fin 2020», selon l’ex-n°2 de Wall Street

Paris (IIIe), le 19 mars. «Les banques centrales doivent absolument arrêter progressivement d’emprunter de l’argent facile», prévient Georges Ugeux. LP/Philippe Lavieille

Ancien vice-président de la Bourse de New York, Georges Ugeux tire la sonnette d’alarme sur le niveau de surendettement explosif des pays industrialisés.

L’ancien numéro deux de la Bourse de New York est formel. Il faut se préparer à vivre une crise financière mondiale sans précédent avant la fin 2020. À 74 ans, l’actuel président et patron belge de la société de conseil Galileo Global Advisors, Georges Ugeux, tire la sonnette d’alarme et en décrypte les ressorts dans son dernier ouvrage « la Descente aux enfers de la finance »*.

Plus dévastatrice encore que celle qui a secoué la planète en 2008, cette crise serait cette fois non plus causée par les mauvais placements des banques mais par le niveau extrêmement élevé de l’endettement des États. Il nous explique ce qui lui fait craindre le pire.

Dix ans après la crise de 2008, qu’est-ce qui vous fait dire qu’on va dans le mur ?

GEORGES UGEUX. Depuis des années, les États ont pu s’endetter dans des conditions excessivement favorables et ne s’en sont pas privés. À tel point que des pays comme l’Italie, la France, les États-Unis et le Japon sont arrivés à niveau d’endettement qui n’est plus soutenable. Le montant de la dette publique mondiale s’élève désormais à 63 000 milliards de dollars (55 000 milliards d’euros) dont 10 000 milliards de dollars (8 800 milliards d’euros) émanant de l’Europe, 10 000 milliards de dollars du Japon et 22 000 milliards de dollars (19 000 milliards d’euros) des États-Unis… Au fur et à mesure que les taux d’intérêt augmentent -comme c’est déjà le cas-, les déficits budgétaires augmentent et menacent la notation de ces pays et leur capacité à se refinancer sans exploser. C’est arithmétique. C’est ce qui me fait dire que d’ici à fin 2020, nous allons vivre un tsunami financier. Ce qui est arrivé à Lehman Brothers, c’est lilliputien à côté de ce qui nous attend !

Quelle serait l’étincelle ?

Je ne connais pas l’élément déclencheur… Les banques centrales et les gouvernements vont peut-être la déclencher par leur action. En se rendant compte de la dangerosité et du niveau de leurs emprunts d’État, certains de ces acteurs risquent de commencer à les vendre et lancer la spirale qui va faire grimper les taux d’intérêt et on connaît la suite.

Quelles solutions préconisez-vous ?

Il faut sortir du déni. Les banques centrales doivent absolument arrêter progressivement d’emprunter de l’argent facile. Les gouvernements doivent avoir une meilleure discipline budgétaire. Et il faut tester la hausse graduelle des taux d’intérêt comme l’ont fait les États-Unis pour sortir d’urgence des taux négatifs. Je suis convaincu que lorsqu’on a des taux extrêmement bas, le fait de les bouger dans un sens ou un autre n’a aucun impact sur la décision d’un chef d’entreprise ou d’un ménage d’investir.

La France est secouée par la crise des Gilets jaunes, comment l’interprétez-vous ?

Nous vivons une perversion du capitalisme où les entreprises parviennent à faire faire aux États à peu près ce qu’elles veulent alors qu’elles contribuent peu aux besoins de l’État. Typiquement, un dispositif, le CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi), mis en place sous la présidence de François Hollande, a permis d’octroyer 40 milliards d’euros aux entreprises. Et alors qu’on avait demandé au Medef de s’engager sur la création d’un million d’emplois, rien n’a été fait…

Le gouvernement a pourtant mis sur la table 11 milliards d’euros, était-ce une erreur ?

Ce qui s’est passé sur les Champs-Élysées n’est pas un problème d’argent. Le problème, c’est qu’une classe moyenne entière se sent complètement déconnectée, que son vote ne sert à rien, que le président, élu théoriquement d’un gouvernement de gauche, mène une politique de droite. Emmanuel Macron a joué avec le feu. Ce qui pèche, c’est davantage la séquence des mesures lancées par Emmanuel Macron que les mesures elles-mêmes…

Que voulez-vous dire ? Il ne fallait pas supprimer l’Impôt sur la fortune (ISF) ?

Si, bien sûr. L’ISF est une aberration fiscale non parce qu’elle taxe les riches mais parce qu’elle taxe le stock de richesses qu’on appauvrit, ce qui ne sert à rien. Il aurait fallu le remplacer par une tranche d’impôt supplémentaire, une cinquième tranche imposée à 55 % à partir de 1 million d’euros de revenus par exemple. Si le citoyen a le sentiment que le système fiscal est inéquitable, il devient désespéré et c’est ce à quoi on assiste avec la crise des Gilets jaunes.

Votre discours dénote de la part d’un banquier… Seriez-vous un banquier de gauche ?

Non, d’ailleurs je ne suis plus tout à fait un banquier mais un financier. J’ai vu la finance évoluer et j’ai vécu mon chemin de Damas en 2008 en voyant à quel point les banques avaient agi de manière irresponsable et mon regard critique s’est acéré. Parce que, soyons clairs, on ment aux citoyens.

*La Descente aux enfers de la finance, préfacé par Jean-Claude Trichet, éditions Odile Jacob, 336 pages, 23,90 euros.

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Départ à la retraite : la fin du casse-tête administratif ?

Des retraités devant un ordinateur

Le site web Info Retraite inaugure aujourd’hui la « demande de retraite unique », un nouveau service destiné à simplifier les démarches administratives à effectuer au moment de préparer son départ.

Régime de base, régimes complémentaires : préparer son départ à la retraite implique parfois de contacter plusieur interlocuteurs, qui chacun va vous demander de remplir un formulaire et de fournir des pièces justificatives. Un exercice qui, dans les cas de figures les plus complexes – par exemple pour celles et ceux dont la carrière s’est faite à la fois dans le public et le privé – peut tourner au casse-tête.

Cela pourrait toutefois changer, et ce dès aujourd’hui. Le site web Info Retraite, géré par Union Retraite, un groupement d’intérêt public réunissant les organismes obligatoire, de base et complémentaire, inaugure en effet un nouveau service en ligne, la demande de retraite unique.

Comme son nom l’indique, elle permet, en une seule demande effectuée 100% en ligne, de s’adresser à l’ensemble des régimes de retraites. Pour se connecter et remplir le formulaire, il est possible d’utiliser ses identifiants France Connect, le service d’identification numérique de l’administration française, comme on le fait sur le site des impôts ou de la CAF.

Le service permet également d’envoyer les pièces justificatives en format numérique et de suivre l’état de la demande de retraite, une fois celle-ci transmise. La demande unique vous garantit de plus « de faire valoir tous vos droits sans risque d’en oublier car les régimes auxquels vous avez cotisé vous sont proposés automatiquement », explique Info Retraite.

 

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Crédit Mutuel. Marylise Lebranchu continue à défendre l’unité

Marylise Lebranchu a animé une nouvelle réunion de l’association Restons Mutualistes à Saint-Grégoire, près de Rennes.
Marylise Lebranchu a animé une nouvelle réunion de l’association Restons Mutualistes à Saint-Grégoire, près de Rennes. | OUEST-FRANCE

L’ancienne ministre, qui fut aussi maire de Morlaix et députée, poursuit son tour de Bretagne. Elle continue à plaider contre le départ du Crédit Mutuel Arkéa (fédérations de Bretagne et du Sud-Ouest) de la Confédération nationale de la banque mutualiste. Lundi soir, elle a donc animé une réunion publique de plus, à Saint-Grégoire aux portes de Rennes.

À la longue, Marylise Lebranchu doit avoir l’impression de mener une nouvelle campagne électorale, de réunion publique en réunion

publique. Elle est passée par Saint-Brieuc, Rennes ou Lorient. Elle a noté Vitré, Redon et Brest sur son agenda. Et lundi soir, lundi 11 mars, c’était à Saint-Grégoire, aux portes de Rennes, devant une centaine de personnes.

Mais plus question de mandat pour l’ancienne ministre et députée. Elle défend, avec l’association Restons Mutualistes, la présence du Crédit Mutuel Arkéa (fédérations de Bretagne et du Sud-Ouest) au sein de la Confédération nationale de la banque mutualiste. Alors que le groupe (4,5 millions de clients et 10?500 salariés), dont le siège est à Brest, négocie, depuis des années maintenant, pour prendre son indépendance. Un dossier d’une grande complexité. Jamais une fédération du Crédit Mutuel n’a, jusqu’à présent, quitté la Confédération nationale. Et au fil des mois, le dossier qui décrit les modalités techniques n’a cessé de grossir. Il atteint aujourd’hui les 3?000 pages.

De bons résultats au sein de la Confédération nationale

S’il y a au moins une chose sur laquelle les partisans du départ du Crédit Mutuel Arkéa, et ceux de son maintien au sein de la Confédération nationale, sont d’accord?, ce sont les bons résultats de l’entreprise. Son résultat net, par exemple, a progressé de 30?% sur les deux dernières années. Et c’est justement la première incompréhension de Marylise Lebranchu. «?Le groupe Arkéa est une banque qui va bien. Pourquoi avec de bons résultats vouloir quitter la Confédération nationale???», demande-t-elle. Autrement dit, son appartenance à la Confédération nationale n’a pas empêché le groupe Arkéa de se développer. «?Il a pu créer des filiales qui ont de bons résultats?» , poursuit l’ancienne ministre.

Marylise Lebranchu réfute aussi le risque de voir un jour le groupe Arkéa perdre des emplois s’il reste au sein de la Confédération. C’est l’un risques avancés par ses dirigeants. À terme, au sein de la Confédération nationale, des activités majeures, comme l’informatique, pourraient être mutualisées. Pour l’ancienne maire de Morlaix, c’est un peu comme agiter un épouvantail?: «?Cette hypothèse de perdre des emplois ne repose sur aucune vérité. Il n’y a pas de menaces sur l’emploi.?»

Le risque d’une concurrence stérile

Si départ il y a de la Confédération nationale, Arkéa ne pourra plus utiliser la marque Crédit Mutuel. Et de son côté, la Confédération nationale ne restera pas les bras ballants. Elle devrait installer un nouveau réseau bancaire pour que la marque Crédit Mutuel ne disparaisse pas de la Bretagne et du Sud-Ouest. Sans compter, peut-être, la volonté d’Arkéa d’aller croiser le feu au-delà de son territoire d’origine. Le résultat pour Marylise Lebranchu?? «?Une concurrence stérile qui ne va pas créer de valeurs. Ce ne sera bon pour personne.?»

Dans l’immédiat, Marylise Lebranchu réclame un débat au sein d’Arkéa sur ce projet d’indépendance permettant à tous ses sociétaires de s’exprimer. Et elle les invite donc à solliciter pour cela les présidents et les administrateurs des caisses locales.

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Malgré le conflit avec Arkéa, le Crédit Mutuel au sommet de sa forme

(Crédits : Crédit Mutuel)
Le groupe bancaire mutualiste a dégagé un bénéfice net « historique » de 3,5 milliards d’euros en 2018, tiré par les performances du puissant Crédit Mutuel Alliance Fédérale et d’Arkéa, qui souhaite prendre son indépendance. Le groupe breton a fait remarquer de son côté qu’il n’a « jamais attiré autant de clients. »

Sans aucune trace de la guerre de tranchées qui sévit en son sein, le Crédit Mutuel affiche une bonne santé. Le groupe bancaire mutualiste a dégagé un bénéfice net de 3,5 milliards d’euros en 2018, en hausse de 17,7%, « le plus élevé de son histoire » s’est félicité Nicolas Théry, le président de la Confédération nationale, l’organe central, lors d’une conférence de presse ce mercredi 6 mars. Il y a deux semaines, il s’était déjà réjoui du résultat « le plus important jamais réalisé » par le Crédit Mutuel Alliance Fédérale, le plus gros groupe régional (onze fédérations autour de l’historique de Strasbourg), qu’il préside également : à lui seul, l’ex-CM11-CIC a dégagé près de 3 milliards d’euros de bénéfice !

Le breton Arkéa, qui souhaite son indépendance, est l’autre groupe à tirer les résultats de l’ensemble mutualiste avec un bénéfice net de 437 millions d’euros, qui « a établi un nouveau record » avait souligné Jean-Pierre Denis, le président, la semaine dernière.

Les autres groupes régionaux sont moins imposants, le Crédit Mutuel Nord Europe suit avec un résultat de 152 millions d’euros, puis l’ensemble Maine-Anjou-Basse-Normandie (79 millions d’euros), Océan (45 millions d’euros), etc.

Résilience du modèle

La hausse du résultat net du groupe est avant tout due à une baisse de la charge d’impôts : en 2017, le Crédit Mutuel avait dû payer la « surtaxe » exceptionnelle (plus de 300 millions d’euros), imposée aux grands groupes après l’annulation de la taxe sur les dividendes. Le produit net bancaire est en recul de 1,3% à 17,5 milliards d’euros, du fait de l’impact de la chute des marchés financiers en fin d’année sur les portefeuilles et les activités de banque d’investissement (-4,3%). L’activité de cœur de métier, la banque de détail, affiche une croissance de 1,4%, malgré le contexte de taux bas.

 «Ces résultats reflètent la résilience du modèle du Crédit Mutuel, diversifié, multi-services, qui est extrêmement robuste » a fait valoir Pascal Durand, le directeur général de la Confédération nationale, qui a annoncé son départ, pour des raisons familiales et un projet entrepreneurial, dans «l’accompagnement des jeunes en fragilité psychique », au sein de la Fondation du Crédit Mutuel.

La nomination de son successeur, Pierre-Edouard Batard, polytechnicien de 34 ans et DG adjoint depuis un an, devra être approuvée en assemblée générale le 26 mars prochain. Il aura la lourde tâche de reprendre les discussions chaotiques avec Arkéa. Le mois dernier, la Confédération a adopté une décision à caractère général décrivant le processus de demande de désaffiliation.

 « La Confédération a fait la part du boulot. Elle n’est saisie d’aucun projet de désaffiliation » a déclaré Nicolas Théry.

Il a rappelé que sa préférence allait au maintien de l’unité du groupe qui s’est placé « au premier rang des banques françaises au terme des stress tests » de l’Autorité bancaire européenne en novembre dernier.

De son côté, la direction d’Arkéa a fait remarquer la semaine dernière que le groupe n’avait « jamais attiré autant de clients : c’est un signe de confiance dans la banque. La perspective de la sortie du groupe visiblement ne refroidit personne » avait plaidé Ronan Le Moal.

 

Par Delphine Cuny  | 
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Nicolas Théry félicite Pascal Durand pour la mission accomplie

Nicolas ThéryLégende : Nicolas Théry

Nicolas Théry, Président de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel

Après avoir achevé avec succès la rénovation de la gouvernance du Crédit Mutuel, Pascal Durand démarre un nouveau projet entrepreneurial. Le conseil d’administration et moi-même le félicitons pour son action et le soutiendrons dans son initiative.

Pascal a su, pendant trois ans, œuvrer à la rénovation de la gouvernance de notre Confédération. Je le remercie d’avoir conduit cette mission avec succès dans un contexte parfois complexe, avec rigueur et en ayant à cœur nos valeurs mutualistes : aujourd’hui, l’organe central est fort, solide et assume pleinement sa mission de protection des intérêts des sociétaires, des clients et des salariés.

Pascal, dont le mandat portait précisément sur la modernisation de la gouvernance, a indiqué vouloir poursuivre désormais son engagement sous une autre forme et se consacrer à un enjeu sociétal majeur qui lui tient à cœur personnellement : l’accompagnement des jeunes en fragilité psychique.

Son projet se dessinera naturellement dans le Crédit Mutuel à travers sa Fondation.

Sur la suggestion de Pascal et moi-même, dix-sept présidents de fédérations ont proposé à Pierre-Edouard Batard, actuellement directeur général adjoint, comme successeur.

Ce changement de direction devra être entériné lors de l’assemblée générale, le 26 mars prochain.

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Pascal Durand revient sur son mandat de Directeur Général de la Confédération National du Crédit Mutuel et présente son projet

Pascal DurandLégende : Pascal Durand

Vous quitterez le 26 mars votre poste de directeur général de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel : qu’a représenté cette étape dans votre parcours au sein du Crédit Mutuel ?

Mon parcours mutualiste a démarré au Crédit Mutuel en 2001 au sein du Crédit Mutuel Maine-Anjou, Basse-Normandie. J’ai eu la chance d’y côtoyer des fondateurs créateurs de caisse qui m’ont fait découvrir la pertinence de ce modèle social et économique. Pendant 7 ans, j’ai dirigé cette fédération avec la volonté de poursuivre cette philosophie de mettre la banque au service du développement économique et social d’un territoire. C’est donc naturellement que j’ai poursuivi cet engagement au service du Crédit Mutuel en acceptant la proposition de prendre la direction générale de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel, l’organe central du groupe. Venir diriger la CNCM, le temps de la réformer, c’était se mettre au service de l’intérêt général du groupe et ça a été un honneur d’occuper ce poste et de pouvoir mener à bien cette mission importante pour la stabilité et la solidité de notre groupe et l’ensemble de ses fédérations. J’ai le sentiment d’avoir accompli la mission qui m’avait été confiée au sein de la Confédération et c’est le moment opportun de me consacrer à la cause qui m’est chère personnellement : l’accompagnement des jeunes en fragilité psychique.

  

“ Venir diriger la Confédération Nationale du Crédit Mutuel, le temps de la réformer, c’était se mettre au service de l’intérêt général du groupe […] ”

Quel bilan faites-vous de ces 3 années de mandat ?

Depuis 1958, l’organisation du Crédit Mutuel autour de la Confédération a permis de construire un des groupes bancaires européen les plus solides financièrement tout en respectant la culture et l’autonomie de décision propre à chaque fédération. J’ai démarré ma mission il y a 3 ans avec un mandat clair : mettre en place une gouvernance de la Confédération répondant à toutes les exigences des superviseurs tout en favorisant la dynamique de toutes nos fédérations.

Cette mission est désormais achevée et ce grâce à un travail collectif de l’ensemble des équipes de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel. Je veux ici saluer chaleureusement l’engagement continu des équipes confédérales, une équipe de seulement 220 personnes qui œuvre au quotidien dans l’intérêt de l’ensemble des 82 000 salariés et 7,9 millions de clients-sociétaires du groupe Crédit Mutuel. Je remercie également Nicolas Théry et l’ensemble des administrateurs de leur confiance et de leur soutien dans la mise en œuvre de cette réforme complexe et majeure. Les étapes de cette réforme ont été nombreuses et actent désormais des principes qui consolident notre groupe tant en matière de pouvoirs de l’organe central en termes de supervision et d’organisation de la solidarité qu’en matière de reconnaissance et de défense de la marque Crédit Mutuel. La réforme des règles de gouvernance s’est traduite par de nouveaux statuts en date du 31 mai 2018, approuvés par le ministre des finances le 10 juillet 2018 et a permis de réaffirmer la place de la subsidiarité dans notre modèle.

  

“ J’ai le sentiment d’avoir accompli la mission qui m’avait été confiée au sein de la Confédération et c’est le moment opportun de me consacrer à la cause qui m’est chère personnellement : l’accompagnement des jeunes en fragilité psychique ”.

Comment définiriez vous le mutualisme en 2019 ?

Le mutualisme en 2019, c’est d’abord éminemment moderne. Avant d’être une banque le Crédit Mutuel était d’abord un mouvement social fondé sur le principe de « l’empowerment » selon la terminologie anglo-saxonne. Celui-ci se définit comme l’octroi de davantage de pouvoir aux individus ou aux groupes pour agir sur leurs conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques auxquelles ils sont confrontés. Ainsi Raiffeisen écrivait que :

« La Caisse forme des hommes, met en valeur une élite qui s’ignorait. Ces hommes, en jugeant avec bon sens et désintéressement les questions parfois très délicates qui leurs sont soumises, prennent conscience de leur propre valeur »

  

“ Le mutualisme en 2019, c’est d’abord éminemment moderne ”.

En 2019, le mutualisme apparaît donc comme une réponse au besoin « d’horizontalité » de la société française. Nous sommes et devons rester un groupe bancaire décentralisé et pour cela nous devons laisser le maximum de pouvoirs de décision aux entités de base que sont les caisses locales. Pour réussir cela, il y a une exigence forte, c’est que chaque élu et chaque salarié soit formé à la compréhension de notre modèle.

Sa pertinence nous a permis de construire un groupe bancaire solide et résilient démontrant son efficience sur le plan entrepreneurial et managérial.

Quel est la teneur du futur projet dans lequel vous allez vous investir ?

Le projet dans lequel je vais m’investir s’inscrit dans cette logique d’empowerment et dans le Crédit Mutuel à travers sa Fondation. Au cœur des projets que nous développons au Crédit Mutuel, il y a deux grands principes : donner le maximum de responsabilité aux acteurs de terrain, qui sont ceux qui en connaissent les réalités, et les former en permanence pour qu’ils soient en phase avec les évolutions qui traversent notre société. Mon projet s’inscrit donc dans le droit fil de cette philosophie. Par l’éducation et la formation nous pouvons et devons redonner à chacun le pouvoir de se réaliser.

Cette philosophie, je souhaite la mettre au service d’une cause qui me tient à cœur pour des raisons personnelles : la santé mentale, en permettant à chaque malade psychique de bénéficier de soins de réhabilitation afin qu’ils puissent reprendre du pouvoir sur leur vie.

  

“ Le mutualisme, c’est entreprendre pour répondre aux besoins de sa communauté de vie. Cette philosophie entrepreneuriale, je veux désormais la mettre au service de la cause de la santé mentale […]. Cet enjeu sociétal est majeur ”.

Cet enjeu sociétal est majeur, car il continue d’être totalement ignoré dans notre pays. Non seulement son coût annuel est estimé à plus de 100 milliards d’euros, mais la situation des malades et des familles est indigne d’un pays qui se veut une démocratie moderne. Il est donc impératif de développer rapidement des solutions permettant de favoriser le retour des malades à une vie normale.

Le mutualisme, c’est entreprendre pour répondre aux besoins de sa communauté de vie. Cette philosophie entrepreneuriale, je veux désormais la mettre au service de la cause de la santé mentale car je ne supporte plus de voir des vies brisées simplement parce qu’il n’y a personne pour accompagner les malades et les familles afin de favoriser le rétablissement. C’est en se basant sur les principes qui ont fait le Crédit Mutuel que je souhaite construire un projet permettant de développer la psycho éducation. Je suis heureux que la Fondation du Crédit Mutuel ait accepté de soutenir mon initiative.

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Crédit mutuel. Des performances solides

Nicolas Théry, président de la Confédération du Crédit mutuel, s’est félicité de la solidité des résultats du groupe bancaire. (Photo Antoine Doyen)

Le Crédit mutuel a bouclé son exercice 2018 sur un record « historique ». Un résultat net de 3,5 milliards d’euros, en hausse de 17,7 %. Des performances solides qui en font la 5e banque commerciale de la zone euro.

Le groupe Crédit mutuel a le vent en poupe. C’est en tout cas ce qu’indiquent ses résultats 2018 qui viennent d’être rendus publics. Les voyants sont au vert, qu’il s’agisse des dépôts (+6,1 %), des crédits (+8 %), ou du nombre de clients qui sont maintenant 32, 5 millions. Ce qui se conclut par un résultat net supérieur à 3 milliards et demi d’euros, en hausse de 17,7 % et qualifié « d’historique ». Commentaire de Pascal Durand, le directeur général : « Cela confirme la pertinence de notre modèle de banque de réseaux ». En effet, la banque de détail reste la principale source de profit du groupe (plus de 2 milliards d’euros), devant l’assurance (plus d’un milliard d’euros) et loin devant les activités banque d’investissement et gestion d’actifs.

47 milliards de fonds propres

Le Crédit Mutuel, fort de ses 19 fédérations, de ses 25 000 élus et de ses 89 000 salariés, continue donc à recruter et a consacré 73 millions d’euros à la prime dite Macron. De plus, son statut de banque mutualiste lui permet de mettre en réserve près de 95 % de son résultat, portant ses fonds propres au-delà des 47 milliards d’euros. « Les tests ont démontré que nous offrons une très bonne résistance aux scénarios de crises », ajoute Pascal Durand. Le groupe bancaire peut ainsi se targuer d’être considéré comme « la banque préférée des Français », selon le baromètre Posternak/Ifop et de figurer au 5e rang des meilleures banques commerciales de la zone euro.

« Valeurs mutualistes »

Après avoir salué le choix personnel de son directeur général qui va maintenant se consacrer à l’accompagnement des jeunes en fragilité psychique, Nicolas Théry, le président de la confédération, a rappelé l’importance de la réforme de l’organe central que celui-ci a mené à bien, depuis trois ans, « dans un contexte désagréable mais dans le souci constant des valeurs mutualistes ».

« Saisi d’aucun projet de désaffiliation »

« La confédération », précise-t-il, « est à la tête d’un groupe unique, s’appuyant sur un principe de subsidiarité. Un fonctionnement respectueux des identités régionales ». Cette réforme, validée par le ministère des Finances, fixe également le cadre juridique d’une éventuelle désaffiliation d’une des composantes. Nicolas Théry en rappelle les étapes : c’est à partir du dépôt d’un projet, que la Confédération instruit la demande, son éventuel accord devant ensuite donner lieu à un vote dans les caisses locales concernées, en veillant « aux garanties démocratiques totales ». C’est si l’approbation des sociétaires est ainsi vérifiée que sont étudiées l’éventuelle désaffiliation et les conditions dans lesquelles elle peut intervenir. Interrogé sur ce qu’il en était des intentions affichées à cet égard par Arkéa, Nicolas Théry précise : « Les faits seuls comptent. La confédération n’est saisie d’aucun projet ».
© Le Télégramme © Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/economie/credit-mutuel-des-performances-solides-06-03-2019

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Crédit Mutuel : le directeur général de la Confédération sur le départ

Pascal Durand, Crédit Mutuel

Pascal Durand, directeur général de la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), va quitter ses fonctions au sein de l’organe central de la banque mutualiste, a annoncé mercredi l’instance du groupe dans un communiqué.

Pascal Durand, qui avait été nommé il y a trois ans pour mener à bien la réforme des statuts et de la gouvernance de l’organe central, part pour « un nouveau projet entrepreneurial » soutenu par la fondation du Crédit Mutuel, indique la CNCM. Le dirigeant entend désormais se consacrer à « l’accompagnement des jeunes en fragilité psychique », est-il précisé.

Pierre-Edouard Batard, actuel directeur général adjoint de la CNCM, a été proposé pour lui succéder. Ce changement de direction « devra être entériné lors de l’assemblée générale, le 26 mars prochain », affirme l’organe central.

En savoir plus sur https://www.cbanque.com

 

Communiqué de Presse

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Index égalité femmes hommes : les bons (et moins bons) élèves de l’assurance, Arkéa avec 77 % … tout juste la moyenne.

Index égalité femmes hommes : les bons (et moins bons) élèves de l'assurance
Les femmes et les hommes ne sont pas tout à fait traitées de la même manière au sein des entreprises, que ce soit vis-à-vis des rémunérations ou encore dans les promotions.

Les entreprises comptant plus d’un millier de salariés sont censées avoir publié leur index égalité femmes-hommes, au plus tard, ce 1er mars. Que ce soit sur leur note globale ou même sur la publication effective de cet indice, les entreprises de l’assurance ne sont pas logées à la même enseigne, selon le recensement exclusif de l’Argus de l’Assurance…

Le 1er mars dernier était la date limite, pour les entreprises comptant plus d’un millier de salariés, pour publier sur leur site leur index égalité femmes hommes, obligation découlant de la loi « Avenir professionnel » du 5 septembre 2018. Cet index est en réalité une note sur 100 témoignant des efforts des entreprises pour lutter contre les inégalités de sexe.

Pour rappel, cet index est constitué de la somme de cinq notes :

  • Écart de rémunération femmes-hommes (noté sur 40 points)
  • Écart dans les augmentations annuelles (20 points)
  • Écart dans les promotions (15 points)
  • Augmentations au retour de congé maternité (15 points)
  • Présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points).

Force est de constater, dans l’assurance comme ailleurs, que cette obligation n’a pas été respectée par toutes les entreprises : parmi les 1 400 comptant plus d’un millier de salariés, seule une petite moitié l’aurait respectée dans les temps. À noter que les entreprises comptant plus de 250 salariés seront soumises à la même obligation au 1er septembre 2019 – et celles comptant entre 50 à 249 salariés au 1er mars 2020.

Grande inégalité, également, concernant les notes. Si le monde de l’assurance semble plus vertueux que, par exemple, le secteur de l’industrie, à en juger le panorama de nos confrères de l’Usine Nouvelle, il compte aussi certains mauvais élèves. Si cette note se révèle inférieure à 75 sur 100, les entreprises auront trois ans pour se mettre en conformité, sous peine d’une sanction financière allant jusqu’à 1% de leur masse salariale.

Retrouvez ci-dessous le tableau régulièrement mis à jour en fonction des annonces des différents acteurs de l’assurance. (NDLR : pour l’heure, aucun des courtiers concernés par cet index n’a, officiellement, publié son propre indicateur.)

Index égalité hommes femmes dans l’assurance au 5/03/19

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