Nicolas Théry, président de la Confédération du Crédit mutuel, s’est félicité de la solidité des résultats du groupe bancaire. (Photo Antoine Doyen)

Le Crédit mutuel a bouclé son exercice 2018 sur un record « historique ». Un résultat net de 3,5 milliards d’euros, en hausse de 17,7 %. Des performances solides qui en font la 5e banque commerciale de la zone euro.

Le groupe Crédit mutuel a le vent en poupe. C’est en tout cas ce qu’indiquent ses résultats 2018 qui viennent d’être rendus publics. Les voyants sont au vert, qu’il s’agisse des dépôts (+6,1 %), des crédits (+8 %), ou du nombre de clients qui sont maintenant 32, 5 millions. Ce qui se conclut par un résultat net supérieur à 3 milliards et demi d’euros, en hausse de 17,7 % et qualifié « d’historique ». Commentaire de Pascal Durand, le directeur général : « Cela confirme la pertinence de notre modèle de banque de réseaux ». En effet, la banque de détail reste la principale source de profit du groupe (plus de 2 milliards d’euros), devant l’assurance (plus d’un milliard d’euros) et loin devant les activités banque d’investissement et gestion d’actifs.

47 milliards de fonds propres

Le Crédit Mutuel, fort de ses 19 fédérations, de ses 25 000 élus et de ses 89 000 salariés, continue donc à recruter et a consacré 73 millions d’euros à la prime dite Macron. De plus, son statut de banque mutualiste lui permet de mettre en réserve près de 95 % de son résultat, portant ses fonds propres au-delà des 47 milliards d’euros. « Les tests ont démontré que nous offrons une très bonne résistance aux scénarios de crises », ajoute Pascal Durand. Le groupe bancaire peut ainsi se targuer d’être considéré comme « la banque préférée des Français », selon le baromètre Posternak/Ifop et de figurer au 5e rang des meilleures banques commerciales de la zone euro.

« Valeurs mutualistes »

Après avoir salué le choix personnel de son directeur général qui va maintenant se consacrer à l’accompagnement des jeunes en fragilité psychique, Nicolas Théry, le président de la confédération, a rappelé l’importance de la réforme de l’organe central que celui-ci a mené à bien, depuis trois ans, « dans un contexte désagréable mais dans le souci constant des valeurs mutualistes ».

« Saisi d’aucun projet de désaffiliation »

« La confédération », précise-t-il, « est à la tête d’un groupe unique, s’appuyant sur un principe de subsidiarité. Un fonctionnement respectueux des identités régionales ». Cette réforme, validée par le ministère des Finances, fixe également le cadre juridique d’une éventuelle désaffiliation d’une des composantes. Nicolas Théry en rappelle les étapes : c’est à partir du dépôt d’un projet, que la Confédération instruit la demande, son éventuel accord devant ensuite donner lieu à un vote dans les caisses locales concernées, en veillant « aux garanties démocratiques totales ». C’est si l’approbation des sociétaires est ainsi vérifiée que sont étudiées l’éventuelle désaffiliation et les conditions dans lesquelles elle peut intervenir. Interrogé sur ce qu’il en était des intentions affichées à cet égard par Arkéa, Nicolas Théry précise : « Les faits seuls comptent. La confédération n’est saisie d’aucun projet ».
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