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Crédit Mutuel Arkéa : un projet de divorce semé d’embûches

La banque bretonne souhaite toujours prendre son indépendance du groupe Crédit Mutuel. Mais de nombreuses questions restent en suspens, après une semaine mouvementée pour Crédit Mutuel Arkéa, qui a renoncé à reprendre Socram Banque. Revue de détail.

Par Édouard Lederer – Publié le 14 oct. 2019

La semaine écoulée a été mouvementée pour Crédit Mutuel Arkéa. Mercredi, elle confirmait que  sa filiale d’assurance Suravenir avait dû être recapitalisée pour affronter l’environnement de taux bas qui pénalise de nombreux assureurs. Jeudi, elle perdait une bataille juridique,  la justice européenne reconnaissant définitivement le rôle de l’organe central du Crédit Mutuel (CNCM) dans la supervision de la banque bretonne . Il apparaît à présent que le projet de reprise par Arkéa de Socram Banque (actuellement détenu par la Macif, la Maif, Matmut et BPCE) n’a finalement pas abouti. 

Dans le contexte explosif du projet de divorce d’Arkéa – qui cherche ardemment à quitter le groupe Crédit Mutuel – la moindre information est aussi disséquée sous cet angle : le « projet Liberté » – comme le baptise Arkéa, tient-il toujours ? « Les échanges avec les superviseurs se poursuivent en vue de finaliser le projet d’indépendance du groupe Arkéa », insiste imperturbablement Arkéa. Mais nombre de questions restent en suspens.

Que change la recapitalisation de Suravenir ?

Les montants engagés ne sont pas anodins. Selon nos informations (« Les Echos » du 9 octobre), Suravenir a dû être recapitalisée de 540 millions d’euros avant l’été par sa maison. « La solidité de la filiale reste intacte avec un nouveau résultat record attendu pour 2019 », affirme Arkéa qui revendique 7,7 milliards d’euros de fonds propres. « L’impact sur le ratio de solvabilité d’Arkéa est de 103 points de base », calcule Jérôme Legras, directeur de la recherche chez Axiom AI, soit un peu plus de 1 %. Toutes choses égales par ailleurs, le ratio de fonds propres d’Arkéa passerait ainsi de 17,5 % (à fin juin dernier), à environ 16,5 %. Mais pour tenir compte des effets d’un éventuel divorce, la Banque centrale européenne (BCE) réclame à Arkéa un niveau d’au moins 11 %. Toute tension sur le niveau de solvabilité reste donc par nature une mauvaise nouvelle. « Le ratio de solvabilité [d’Arkéa] reste très élevé, largement supérieur aux exigences réglementaires et compatible avec ses ambitions », insiste de son côté la banque mutualiste. 

Le capital reste-t-il sous pression ?

Difficiles à calculer, d’autres aléas pourraient éroder le matelas de fonds propres d’Arkéa. Parmi les inconnues, la prolongation des taux négatifs par la BCE va continuer de pénaliser les assureurs. L’idée que Suravenir arrête de vendre des fonds en euros, pénalisantes en fonds propres, est évoquée. « Rien n’est décidé à ce stade. Comme chez tous les assureurs de la place, des réflexions sont en cours pour adapter l’offre aux nouvelles conditions de marché de taux durablement bas », indique seulement Arkéa.  

Autre dossier à suivre, la transposition en droit européen des normes prudentielles de Bâle IV (entre 2022 et 2027) qui va se traduire par une hausse des exigences en fonds propres pour les banques européennes. 

Enfin, une question à 1,7 milliard d’euros reste en suspens : cette somme, révélée en décembre 2018, est le montant de l’« indemnité » qu’exigera la CNCM en cas de divorce, si toutes les caisses du Crédit Mutuel de Bretagne et du Sud-Ouest quittaient le groupe. Le camp breton avait alors qualifié ce chiffre de « tentative d’extorsion ». 

Y voit-on plus clair sur la procédure de sortie ?

En février dernier, la CNCM a détaillé le parcours du combattant à suivre pour qui voudrait se désaffilier du Crédit Mutuel. Dans cette procédure, la CNCM est d’abord notifiée. Le cas échéant, la banque concernée sort du groupe, se retrouve sans agrément et doit le solliciter à nouveau auprès des autorités. Une séquence qui s’oppose directement à celle imaginée par Arkéa. Ses dirigeants souhaitent obtenir un avis des autorités bancaires (BCE…) sur leur projet, qui serait ensuite mis au vote en interne. La Confédération ne serait saisie qu’à la fin du processus. Pour l’heure, aucun des deux scénarios n’a été activé puisque Arkéa poursuit ses discussions avec la BCE et n’a donc pas finalisé son dossier technique. Un dialogue qui se poursuit « avec sérénité et détermination », affirme Arkéa.  

Edouard Lederer

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/credit-mutuel-arkea-un-projet-de-divorce-seme-dembuches-1139686

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Crédit Mutuel Arkéa contrainte de recapitaliser sa filiale d’assurance-vie

Le groupe bancaire breton a dû récemment injecter 540 millions d’euros dans Suravenir, dans un contexte de taux négatif très défavorable aux assureurs-vie. Cette mesure risque de perturber les velléités d’indépendance d’Arkéa qui souhaite quitter le Crédit Mutuel.

Par Laurent ThéveninÉdouard Lederer – Publié le 9 oct. 2019 – Les Échos

C’est une opération à plus d’un demi-milliard d’euros qui risque de faire désordre.  Crédit Mutuel Arkéa a été contraint de débourser 540 millions d’euros pour recapitaliser sa filiale d’assurance-vie et de prévoyance Suravenir, ont appris « Les Echos ». Or, pour le groupe bancaire breton, afficher une solidité financière sans faille est un impératif s’il veut mener son projet phare : quitter le groupe Crédit Mutuel pour voler de ses propres ailes. L’opération, qui représente l’équivalent de plus d’une année de résultat net, pèse lourd à son échelle. En 2018, Arkéa avait dégagé des profits de 437 millions d’euros.

Cette augmentation de capital massive intervient dans  un environnement de taux d’intérêts négatifs qui met à mal les ratios de solvabilité des assureurs-vie. « Dans ce contexte, Suravenir renforce ses fonds propres en faisant appel à sa maison mère », explique aux « Echos » Arkéa sans commenter le montant de l’opération « Cette opération est sans impact sur la rentabilité de Suravenir et pour ses clients. L’évolution défavorable des ratios prudentiels ne remet pas en cause la robustesse et la santé économique de Suravenir qui dégage une rentabilité élevée », affirme le groupe bancaire. L’opération aurait été décidée à la fin de l’été.

Un rouage essentiel

Cette injection d’argent frais – qui peut être vue comme une simple mesure de précaution – devait éviter à Suravenir une dégradation trop forte de son ratio de solvabilité au 30 septembre. En vertu des  règles prudentielles européennes de Solvabilité 2 , les assureurs doivent maintenir un niveau de fonds propres permettant de couvrir leurs engagements. Or, la chute des taux dégrade mécaniquement certains calculs. A fin 2018, Suravenir présentait encore une marge de solvabilité sur fonds propres de 170 %, largement au-dessus du minimum requis de 100 %.

Avec 4,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018 pour un encours de près de 41 milliards d’euros gérés en assurance-vie, Suravenir est un rouage essentiel dans le dispositif d’Arkéa. En 2018, cette compagnie a dégagé un résultat net record de 167 millions d’euros, en hausse de 30 % d’une année sur l’autre.

Ratio de solvabilité élevé

Plus grave, cette recapitalisation pourrait ne pas suffire compte tenu du fait que les taux négatifs devraient durer, ce qui plonge tout le secteur financier dans le brouillard. Le régulateur ne relâchera sa vigilance, chez Suravenir comme pour le reste du secteur de l’assurance.

Les 540 millions déboursés par Arkéa vont en outre dégrader son ratio de solvabilité, qui était à fin juin – donc avant l’opération – l’un des plus élevés du secteur à 17,5 %. Un ratio soutenu en partie par… Suravenir. En 2017, c’est l’assureur qui avait été sollicité par Arkéa, à qui il avait versé plus de 550 millions d’euros de dividendes, dix fois plus que l’année précédente. Une façon pour Arkéa d’afficher une santé éclatante afin de défendre son projet de divorce. Les taux faibles – et l’opération de cet été – fragilisent donc l’équation politique et financière pour Arkéa.

Laurent Thévenin

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/credit-mutuel-arkea-contrainte-de-recapitaliser-sa-filiale-dassurance-vie-1138697

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Arkéa : une rentrée hyper-tendue sur le plan social

Confluences
Posté le 8 octobre 2019

Si les dirigeants de la banque Arkéa clament à qui veut l’entendre leur souci du bien-être au travail, les politiques qu’ils mettent en œuvre démontrent qu’ils poursuivent des objectifs opposés. Intimidations, cornérisation des représentants syndicaux, destruction du dialogue social et fermetures d’agences au sein des territoires : la casse sociale est bien à l’oeuvre.

« A great place to work » : quel employeur ne souhaiterait pas que son entreprise soit considérée, en interne comme par son environnement extérieur, comme un endroit au sein duquel il fait bon travailler ? Quel employeur ne voudrait pas qu’on le présente comme sensible au bien-être de ses salariés, à leur écoute ? La banque Arkéa, basée en Bretagne et spécialisée dans les FinTech (Leetchi, Pumpkin, Fortuneo, etc.) n’échappe pas à cette nouvelle tendance managériale, elle dont les dirigeants ont décidé de participer à l’opération  Great Place To Work, qui se présente sur son site Internet comme « l’acteur de référence sur la qualité de vie au travail ».

« SOCIAL WASHING »

Louable, l’initiative serait née, selon Morgan Marzin, l’un des managers de la banque, – qui n’hésite pas à communiquer sur le sujet – en 2017, lors d’un « Startup Day », un séminaire dont l’objectif était, selon lui, « de faire pitcher (sic) tous les cadres de direction sur des idées innovantes ». « J’ai pitché (sic) l’idée que note groupe soit labellisé d’ici 2020 », poursuit le directeur du programme de transformation « Arkéa 360 », « et le Comex d’Arkéa a lui aussi été séduit ». Las : en dépit des anglicismes branchés et des dizaines de milliers d’euros mis sur la table – le ticket d’entrée moyen pour participer au concours –, la banque n’est pas parvenue à être « assez great pour être labellisée ».

Un échec cuisant, benoitement reconnu par M. Marzin au cours de la même interview, et d’ailleurs confirmé par le dernier classement établi par Great Place To Work, où Arkéa brille par son absence. De fait, derrière le verni d’une opération tenant davantage du « social washing » que d’un réel souci du bien-être au travail, se dissimule une politique aux objectifs et méthodes diamétralement opposés : intimidations diverses, cornérisation des représentants syndicaux, destruction systématique du dialogue social et fermetures d’agences au sein de territoires ruraux sont le quotidien des salariés d’Arkéa.

« LA DIRECTION VEUT LE PIRE POUR SES SALARIÉS »

A commencer par les deux salariés membres du conseil d’administration de la banque, qui seraient, selon des rumeurs internes, traités comme des parias par les autres administrateurs. Rien d’étonnant à cela, quand on sait qu’au sein du comité d’entreprise le DRH aurait comme principe de considérer comme des adversaires tous ceux qui ne le suivent pas à 100%. Il ne s’agit pas de simples bruits de couloir : la presse locale se fait, en effet, amplement l’écho de ces tensions sociales grandissantes, à l’image du Télégramme, qui n’hésite pas à parler de « rentrée sous tension ».

« Le climat social se durcit au Crédit mutuel Arkéa », analyse le quotidien breton, selon lequel « une semaine après la publication de nouvelles  »performances financières » par la direction, les organisations syndicales ont déploré le rejet de la quasi-totalité de leurs propositions dans le cadre des discussions sur les ordonnances de la loi Travail.  »Derrière le marketing permanent du bien-être au travail et d’un dialogue social de qualité, ce qui se trame (…), c’est l’extension des horaires de travail, le détricotage de la convention collective et la suppression des acquis, pouvant aller jusqu’à la baisse des rémunérations », écrit l’intersyndicale CFDT-CGT-SNB-UNSA dans un communiqué ».

« Le dialogue serait rompu entre la direction (d’Arkéa) et les représentants de ses organisations syndicales », confirme l’AGEFI Hebdo, qui donne la parole à l’un des délégués maison : « Notre direction souhaite revoir à la baisse les congés, le système d’avancement automatique mais aussi les fiches de postes, avec des responsabilités qui progressent bien plus que la grille de salaires, déplore ainsi Didier Mérignac. Nous sentons que la direction veut désosser notre convention collective pour valoriser uniquement ceux qu’elle juge les plus méritants. Elle récompense la performance individuelle au détriment de mesures collectives. »

Au vitriol, le dernier communiqué de l’intersyndicale s’inscrit dans la même veine : « la direction veut le pire pour ses salariés », peut-on y lire, le document parlant de l’effet « dévastateur » des ordonnances Macron  sur les instances représentatives du personnel et du « peu d’estime réelle (que la direction) a pour ses salariés et leurs représentants ». Estimant qu’il s’agit du « pire accord en la matière », les élus du personnel jugent encore que « la direction (d’Arkéa) dévoile son vrai visage. (…) Si (elle) ne bouge pas, le dialogue social est mort ».

CASSE SOCIALE

La casse sociale est également à l’oeuvre à la Socram (Société de Crédit d’assurance à caractère mutuel), une entreprise niortaise dont le rachat par Arkéa devrait être effectif d’ici à mars 2020 : seuls 150 des 210 salariés seront repris par la banque bretonne, les autres se retrouvant, selon toute probabilité, condamnés à changer de bassin d’emploi pour retrouver un travail. Les salariés historiques d’Arkéa ne sont pas épargnés, alors que leurs dirigeants se sont engagés, depuis plusieurs années, dans un vaste mouvement de fermetures d’agences et caisses locales : une preuve supplémentaire du peu de considération dans lequel ils tiennent leurs salariés, et de leur tropisme financier et numérique. A l’instar du convoyeur de fonds Brink’s, qui vient d’ouvrir dans le Finistère son premier distributeur automatique de billets – sans banque ni, a fortiori, d’agence bancaire – le rêve de Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal (PDG et DG d’Arkéa) serait-il de se séparer définitivement de leurs employés ? Un horizon sinistre pour la Bretagne et les Bretons.

https://www.confluences.fr/2019/10/arkea-une-rentree-hyper-tendue-sur-le-plan-social/

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Arkéa. Marylise Lebranchu ne se résout pas à la privatisation © Le Télégramme

Publié le 04 octobre 2019

Marylise Lebranchu ne se résout pas à la privatisation du Crédit Mutuel Arkéa. L’ancienne ministre revient à la charge pour contrer le projet d’indépendance de la banque bretonne.

« Depuis septembre 2018, j’ai parcouru 18 000 km depuis Morlaix pour aller à votre rencontre dans de nombreux territoires en Bretagne et dans le Sud Ouest. J’ai écouté vos inquiétudes qui sont aussi les miennes… ». Dans un document adressé aux élus aux sociétaires et aux salariés du Crédit Mutuel, Marylise Lebranchu, qui a pris la présidence d’une association pour défendre le mutualisme, explique pourquoi elle se bat contre le projet d’indépendance. Projet dont elle attend toujours, dit-elle, la présentation. Avec ce document en main, elle a décidé d’aller à nouveau à la rencontre des élus, des chefs d’entreprise et des représentants des institutions pour relancer le débat. Elle déplore, en effet, que la mobilisation ait un peu faibli. « Le sujet est sur la table même s’il y a un grand silence ». À ce silence, Marylise Lebranchu avance une explication : « Le dossier ne débouche pas parce que les autorités ne veulent pas porter la responsabilité de l’indépendance. Il y a trop de risques. Elles attendent un projet tellement sécurisé que des milliers de pages s’accumulent et ces pages ne suffisent pas, pour l’instant, à rassurer ces autorités, la Banque centrale européenne en particulier »

« Les priorités ont changé »

L’ancienne ministre ne ménage pas ses critiques à l’égard des dirigeants d’Arkéa dont elle fustige la volonté affichée d’abandonner la marque Crédit Mutuel au profit de Arkéa. Elle met en cause les « très grosses et coûteuses opérations de sponsoring », notamment dans le cyclisme. « Quand je vois toute cette énergie qui est focalisée sur la création de la marque et qu’il y a eu 67 fermetures d’agences en cinq ans, je me dis que les priorités ont changé ».

Pour l’ancienne maire de Morlaix, plusieurs raisons devraient amener les dirigeants d’Arkéa à renoncer à leur projet : la crise financière, la prudence des superviseurs européens et le refus des autorités françaises à étendre le nombre de banques mutualistes. Elle pointe aussi le coût prévisible de l’indépendance. Au bas mot 800 millions d’euros selon ses sources. « Les retrouvera-t-on ? On perd beaucoup d’énergie et d’argent alors que la Bretagne exposée au Brexit mérite attention et soutien ».

Contactée, la direction d’Arkéa précise qu’il ne s’agit pas de fermetures d’agences mais de points de ventes. « Ce sont des regroupements liés à l’évolution démographique mais qui sont sans impact sur l’emploi. Au contraire, nous continuons à investir massivement dans nos réseaux », souligne-t-on dans l’entourage de la direction, qui rappelle les bons résultats d’Arkéa au 30 juin. « Le contexte est compliqué pour tous les acteurs mais la taille n’est pas un sujet. Alors que de gros acteurs bancaires sont confrontés à des suppressions de poste, le groupe Arkéa continue de recruter ».

https://www.letelegramme.fr/economie/arkea-marylise-lebranchu-ne-se-resout-pas-a-la-privatisation-04-10-2019-12400497.php?share_auth=3923d735d839dcd5b0df6f30c0257ae3

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Le gouverneur de la Banque de France sceptique vis-à-vis du modèle des banques en ligne

Par Jean-Guillaume – le 2 octobre 2019

Lors d’un discours devant l’Autorité de la concurrence, le gouverneur de la Banque de France a donné son point de vue sur la situation bancaire en Europe. Il a également renouvelé sa confiance dans les réseaux d’agences physiques à travers la France.

Ce mercredi, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau est revenu sur les difficultés que rencontrent les banques européennes face à une conjoncture difficile et sous pression dans un environnement de taux bas. Dans son allocution, il a notamment suggéré que « le secteur financier européen [avait] besoin à la fois de concurrence et de concentration » pour rivaliser avec les établissements américains.

Un besoin d’adaptation des agences

Par ailleurs, le gouverneur a montré son scepticisme vis-à-vis des banques en ligne, qui sont confrontées à « un sujet de rentabilité, au moins temporaire » dans ce contexte. Il se montre aussi plutôt confiant dans les réseaux d’agences physiques traditionnels, qui bénéficient d’une bien meilleure rentabilité que les banques en ligne : « Je n’enterrerais pas le réseau des agences », bien que celles-ci perdent du terrain face à la banque en ligne.

Pour rappel, ce sont pas moins d’un tiers des nouvelles ouvertures de comptes en 2018 qui ont été faites dans des banques sur internet – à l’instar des Boursorama Banque, Hello bank! (notre avis Hello bank!), BforBank (notre avis BforBank) ou ING. Les banques mobiles comme N26 ou Revolut ont également attiré un public à la recherche de frais réduits, pour un niveau de prestations similaires.

Si les agences ont besoin de s’adapter à tous les niveaux (taille, effectifs, densités), François Villeroy de Galhau reste convaincu qu’elles constituent un socle solide pour permettre aux banques de résister à la conjoncture économique volatile. Les banques en ligne, dont le modèle économique consiste à se rémunérer sur les dépôts des clients (plutôt que de leur facturer une cotisation mensuelle) est mis à mal quand les taux sont aussi bas.

Si on regarde la profitabilité de ces banques en ligne, l’image est nettement moins positive

Obligation de renflouer ?

Malheureusement pour ces banques en ligne, ce contexte délicat devrait encore durer quelques temps – ce qui les obligera à avoir les reins solides. Plusieurs d’entre elles ont déjà du être renflouées par leur maison mère, à l’instar de BforBank, Orange Bank (100 millions en 2019) ou encore Boursorama Banque – qui a perdu 28 millions d’euros en 2018.

La majorité (totalité) des banques en ligne appartenant à de grands groupes bancaires français, les clients n’ont toutefois qu’un risque très limité. Ils restent pour le moment les grands gagnants de ces nouvelles offres en ligne, qui permettent de bénéficier d’un compte courant, d’une carte bancaire et des opérations du quotidien sans aucun frais.

https://www.presse-citron.net/le-gouverneur-de-la-banque-de-france-sceptique-vis-a-vis-du-modele-des-banques-en-ligne/

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Taux d’intérêt négatifs : une note salée pour les clients des banques allemandes MINGZI•03/10/2019

Face à des taux d’intérêt négatifs et à l’absence de perspective de hausse, certaines banques allemandes prennent des mesures et dénoncent les contrats d’épargne trop généreux, se séparent de leurs clients non rentables ou encore taxent les dépôts de leurs clients.

Commerzbank souhaite se séparer de ses clients non rentables

Commerzbank a annoncé la semaine dernière son intention de se séparer de ses clients les moins rentables. La banque allemande, qui compte 11 millions de clients, veut se séparer d’un million de comptes inactifs qui lui coûtent de plus en plus cher. Pour l’établissement, cette mesure est une répercussion de la politique monétaire de la BCE et des taux d’intérêt négatifs.

La banque va également modifier sa politique tarifaire et tenir compte de l’inactivité des comptes dans son modèle de tarification. Les clients les plus fortunés pourraient être les premiers à faire les frais de ces taux négatifs : la banque envisage de taxer les dépôts au-dessus de 100 000 euros. 

Les Caisses d’épargne de Munich et de Nuremberg dénoncent les contrats d’épargne trop rémunérateurs

La Sparkasse de Munich, cinquième caisse d’épargne allemande, a de son côté informé près de 30 000 clients détenteurs de certains contrats d’épargne de la fin des généreuses conditions dont ils bénéficiaient. Les contrats concernés, lancés dans les années 1990, prévoyaient le versement d’un intérêt fixe et d’une prime croissante au fil des ans. Quelques jours auparavant, l’établissement avait annoncé qu’il ne s’interdirait pas de taxer les dépôts de ses clients particuliers supérieurs à 100 000 euros. 

La caisse d’épargne de Nuremberg a également annoncé la fermeture prochaine de plus de 20 000 contrats ouverts il y a plus de 15 ans.

Plus de 40 % des banques allemandes envisagent de taxer les dépôts de leurs clients

La banque centrale allemande la BaFin (l’autorité de contrôle) ont interrogé près de 1 400 établissements petits et moyens (soit 89% des banques représentant 38% des actifs du secteur). Il en ressort que plus de 40% des banques envisagent de taxer les dépôts de leurs clients, alors qu’elles n’étaient que 23% en 2017. Dans l’hypothèse pessimiste d’une chute des rendements d’un point, le taux monterait à 70%. 

Face à l’inquiétude grandissante des Allemands, le gouvernement envisage de prendre des mesures et d’interdire aux banques de taxer les dépôts inférieurs à 100 000 euros.

Certains clients envisageraient même un recours en justice. Mais, étant donné l’environnement de taux actuel, la Cour fédérale a autorisé les banques à mettre fin dans certaines conditions à des contrats juteux.

Répercuter la politique monétaire de la BCE sur les clients

Les différentes mesures prises par les banques allemandes visent à répercuter sur les clients une partie du coût de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Depuis la crise financière de 2008, la BCE a mis en place des mesures pour alléger la dette des États, relancer et soutenir l’économie. Cela se traduit par des taux d’intérêt historiquement bas afin de faciliter l’accès au crédit pour les entreprises et les particuliers et ainsi booster la consommation et l’emploi.

La BCE vient de passer le taux de refinancement de – 0,40% à – 0,50%. Ainsi, une banque qui place 100 euros de liquidités auprès de la BCE, ne récupère que 99,5 euros. Les liquidités déposées par les clients sur leurs comptes dépôts coûtent donc cher aux banques.

Et comme les taux semblent durablement bas pour encore longtemps, les banques s’adaptent et répercutent le coût de ces taux négatifs sur leurs clients. 

https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/taux-d-interet-negatifs-une-note-salee-pour-les-clients-des-banques-allemandes-b31ff3429df429a46eb0154fd283fada

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Les banques françaises font-elles mieux que leurs concurrentes européennes ?

Revue Banque – Le 30/09/2019

 Les établissements bancaires français semblent moins sensibles aux taux bas que d’autres banques européennes et n’ont pas subi de dégradation majeure de leur activité.

Le 20 septembre, Société Générale annonçait 530 suppressions de postes en France, en plus des 750 en France et 1 600 dans le monde déjà annoncées en avril. Cette communication vient s’ajouter à la longue litanie des coupes d’effectifs communiquées par les grandes banques européennes depuis le début de l’année : celles de Commerzbank (2 300 emplois dans le monde, en plus des 6 000 annoncés un an plus tôt), Deutsche Bank (18 000 d’ici 2 022), HSBC (4 000 emplois), Santander (3 200 en Espagne, 1 270 au Royaume-Uni), CaixaBank (plan de départs volontaires prévoyant une décrue de 2000 postes d’ici fin 2020), UniCredit (10 000 emplois qui, selon Bloomberg, s’ajouteraient aux 14 000 déjà supprimés en trois ans), ou BNP Paribas (500 postes dans sa filiale française de conservation de titres BP2S, 2 200 dans sa filiale belge BNP Paribas Fortis et 1 500 en Italie via un plan de départs volontaires).

Des risques bien maîtrisés

Plus modérées dans les chiffres annoncés, les banques françaises seraient-elles relativement épargnées par rapport à leurs concurrentes européennes ? Laurent Quignon veut mettre à part les « cas particuliers » que sont Unicredit, Deutsche Bank ou HSBC qui, outre l’environnement de taux bas, voient leurs activités affectées ou susceptibles de l’être par des facteurs spécifiques. Ainsi, Deutsche Bank n’est pas représentative des banques allemandes en raison de la prédominance de la banque d’investissement, dans son portefeuille d’activités, notamment aux États-Unis où elle avait fortement développé ses activités liées aux MBS, avant 2008. Outre le Brexit, ces tensions politiques et la matérialisation de la guerre commerciale sino-américaine ont contribué à assombrir les perspectives d’un géant bancaire comme HSBC. « Les banques françaises profitent d’un modèle d’activité diversifié, estime le responsable de l’équipe Économie bancaire de BNP Paribas : elles ne sont certes pas épargnées par l’environnement de taux bas ou la concurrence de nouveaux canaux de distribution, mais elles ne subissent pas les effets de facteurs spécifiques significatifs qui les affecteraient plus que d’autres. Elles présentent des marges d’intérêt relativement faibles, mais pratiquent plus largement le taux fixe. » Laurent Quignon rappelle que « même si les conditions sont susceptibles d’être renégociées par une partie de la clientèle, les revenus d’intérêts profitent d’une relative inertie ». En outre, « la part des financements de marché étant plus élevée en France, les revenus bancaires pâtissent moins du renouvellement, à un coût inférieur, de leur dette financière par les corporates. Ces caractéristiques tendent à rendre les banques françaises légèrement moins vulnérables à ses effets. » Enfin, le coût du risque des banques françaises se maintient à un niveau particulièrement bas. « Dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, cela reflète non seulement la relative tenue de la croissance hexagonale (+1,2 % attendu en 2019) au regard de celle d’autres grands pays de la zone euro (+0,4 % en Allemagne, +0,1 % en Italie), mais aussi des critères d’octroi de crédit prudents, principalement fondés sur les revenus. », observe Laurent Quignon. La pyramide des âges du secteur bancaire français facilite aussi la gestion des ressources humaines : il est plus facile d’anticiper les vagues de départs en retraite que de construire des plans de départ.

http://www.revue-banque.fr/banque-investissement-marches-gestion-actifs/breve/les-banques-francaises-font-elles-mieux-que-leurs

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Banques: le patron de la Banque de France plaide de nouveau pour la concentration

Le Figaro – Publié le 2 octobre 2019

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a plaidé une nouvelle fois mercredi pour une plus grande concentration du secteur financier européen, la jugeant nécessaire pour faire mieux circuler l’épargne et affronter les coûts de transformation numérique. «Le secteur financier européen a besoin à la fois de concurrence et de concentration», car il «est aujourd’hui beaucoup trop éclaté» et «reste trop à l’intérieur de ses frontières nationales», a estimé le banquier central lors d’une conférence organisée par l’Autorité de la concurrence.

«Si je prends les cinq premières banques commerciales américaines, elles ont aujourd’hui une part de marché de plus de 40% sur le marché américain. Si je prends les cinq premières banques européennes, alors même que nous avons la monnaie unique, que nous avons fait l’union bancaire, que nous avons le marché unique, elles font moins de 20% de part de marché (en Europe) et restent largement domestiques», a-t-il argumenté. M. Villeroy de Galhau – ancien cadre dirigeant chez BNP Paribas – avait déjà défendu en avril ce point de vue à Bucarest où se tenait une rencontre de l’Eurogroupe, se faisant l’avocat d’une marché bancaire unique capable de faire face à la concurrence américaine.

Selon le gouverneur, la situation actuelle «a énormément de conséquences négatives sur la circulation de l’épargne en Europe et donc la stabilisation de la zone euro». Cela influe également «sur la capacité même des banques à affronter la transformation numérique puisque le digital requiert des investissements très importants qui sont des coûts fixes et l’effet de taille compte», a-t-il estimé. Cet «éloge paradoxal de la concentration» n’est toutefois «pas incompatible avec une concurrence forte», a-t-il ajouté évoquant le marché bancaire français, où «six banques dominent très, très largement la scène» mais est «pourtant probablement le marché le plus concurrentiel d’Europe», compte tenu des taux de crédits pratiqués qui sont les plus bas d’Europe tant pour les particuliers que pour les PME.

Ce plaidoyer intervient après l’échec cet été d’une fusion entre les deux mastodontes bancaires allemands, Deutsche Bank et Commerzbank, tous deux en proie à des difficultés financières. Des rumeurs de presse avaient également évoqué un rapprochement entre la banque italienne UniCredit, dirigée par le français Xavier Mustier, et Commerzbank. Nombre de banquiers déplorent la réglementation bancaire actuelle qui empêche de déplacer les liquidités ou le capital d’un pays de l’Union vers un autre, constituant un frein à la consolidation du secteur. Sans compter les coûts, potentiellement élevés, d’intégration de systèmes informatiques différents.

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/banques-le-patron-de-la-banque-de-france-plaide-de-nouveau-pour-la-concentration-20191002

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Banque : pourquoi votre conseiller change tous les ans

jeudi 19 septembre 2019 – Par Marie-Eve FRÉNAY – CBanque

« Mon conseiller bancaire ? Je ne connais même pas son nom, il change tout le temps ». Une situation dénoncée par bon nombre de clients des banques traditionnelles mais qui, année après année, n’évolue pas et a tendance à empirer.

Alors qu’il n’y a jamais eu autant d’enquêtes de satisfaction et que les concepts d’expérience client et de fidélité font plus que jamais partie intégrante de la stratégie des banques, les Français jugent sévèrement la qualité des services bancaires. D’après la dernière enquête de l’Académie du service, seuls 48% s’en disent satisfaits, contre 56% dans le secteur de l’assurance, 60% dans la téléphonie et même 70% pour l’e-commerce (1).

La déshumanisation de la relation avec sa banque et le turnover des chargés de clientèle – c’est-à-dire le fait que les conseillers changent régulièrement – y sont pour beaucoup selon Serge Maître, président de l’Association française des usagers des banques (Afub) : « Nous sommes confrontés à une évolution de la banque, qui se traduit par un appauvrissement de la relation bancaire, puisque de plus en plus on remplace l’individu par la machine ».

Des conseillers bancaires en quête de sens

Et ce processus de dématérialisation de la relation client va s’intensifier dans les années à venir. D’après un rapport co-écrit par l’Observatoire des métiers de la banque et du cabinet HTS Consulting, sorti fin 2018, 40% des activités bancaires seront pris en charge partiellement ou totalement par des outils d’intelligence artificielle d’ici 2025 (2). 4 000 rapports d’analystes financiers seront étudiés chaque jour par ces logiciels. Ces analyses de données portant sur l’environnement économique, les produits des banques ou encore les comportements clients vont permettre « d’émettre des recommandations d’investissements personnalisées en quelques secondes, faisant économiser aux conseillers jusqu’à deux heures par jour », peut-on lire dans cette étude d’impact.

Économie de temps ou de salariés : pour l’Afub, cette tendance va de pair. « Le turnover participe à cette dématérialisation », nous explique son président. Les changements réguliers d’interlocuteur bancaire viennent « saper la continuité d’une relation de confiance entre un client et son banquier ». Du point de vue des conseillers bancaires, cette digitalisation latente crée une incertitude qui peut expliquer leur départ précoce. « Nous nous rendons compte que pour les jeunes embauchés, le salaire ne fait pas tout. Si l’entreprise n’est pas capable de donner du sens au travail effectué, ils sont prêts à aller faire autre chose », explique, quant à lui, Gilles Mira, président du syndicat salarié SNB/CFE-CGC.

Le turnover va perdurer

Recevoir tous les 2 à 3 ans, voire moins selon les agences, un courrier informant d’un changement de conseiller bancaire n’est pas nouveau. Cette politique a débuté il y a plus de 10 ans. Et elle semble agacer toujours autant. « D’après les remontées que l’on a du terrain, les clients se plaignent très régulièrement et fortement que leur interlocuteur change trop fréquemment. Ils ont envie que la relation dure plus longtemps, ce qu’ils n’ont pas aujourd’hui », déplore le SNB/CFE-CGC.

Ce qui ne change pas non plus, c’est que la « valse » des conseillers concerne davantage les clients des grandes agglomérations – là où la densité bancaire est élevée – que ceux résidant dans des zones moins concurrentielles. En toute logique, il est en effet plus facile pour un conseiller de changer de poste lorsqu’il y a plusieurs agences à proximité. « Le marché est porteur pour les cadres. Du coup, il y a de réelles opportunités de voir progresser son salaire en changeant d’établissement », explique Gilles Mira.

Une tendance exacerbée ces dernières années. D’après le dernier rapport de l’Association française des banques, en 2018, 51% des départs de chargés de clientèle particuliers en CDI étaient le fait de démissions (après 48% en 2017), contre 40% à l’échelle de l’ensemble des salariés des banques (3). Problème, ces départs prématurés ne peuvent pas toujours être remplacés rapidement. « C’est un irritant pour les clients lorsque, parce qu’il manque du monde en agence, ils se trouvent sans conseiller personnel », souligne le porte-parole syndical.

Une politique visant à « éviter les situations nauséabondes »

Les changements de conseillers ne s’expliquent pas uniquement par les démissions des salariés. Pour les directions des banques, c’est « un mode de gestion destiné à éviter les situations nauséabondes, des compréhensions, voire des complaisances entre un conseiller et son client », explique Serge Maître. Le principal argument en faveur de cette politique salariale est de permettre la poursuite d’objectifs commerciaux. Pour y parvenir, les conseillers s’appuient souvent sur un logiciel de CRM (pour customer relationship management) permettant de capter et d’analyser les données des clients pour leur faire des propositions commerciales adaptées. Mais, en contrepartie, cela empêcherait un suivi tenant compte de la personnalité de l’usager. « A l’appréciation personnelle, faite par quelqu’un qui connaît son client, va se substituer une appréciation par ratios objectifs qui ne prend pas en compte sa pratique bancaire », déplore le porte-parole de l’Afub.

Derrière le remplacement du conseiller bancaire se profile aussi une autre source de mécontentement pour les usagers : des lacunes dans la passation des dossiers. Selon une source syndicale, il peut en effet arriver que les clients doivent expliquer à leur nouveau conseiller leur situation professionnelle et financière, et plaider leur cause pour conserver une disposition consentie par leur précédent interlocuteur. En théorie, l’ancien conseiller briefe son successeur pendant quelques jours. Pour Gilles Mira, « il ne peut évidemment pas lui présenter l’intégralité de son portefeuille de clients… un conseiller généraliste pouvant avoir entre 1 000 et 1 200 particuliers en charge. Mais cela n’est pas nouveau ». En revanche, ce problème semble être exacerbé suite à la rationalisation et le regroupement des agences. « Quand une agence ferme, les clients sont basculés dans une autre, et donc, de fait, les portefeuilles clients grossissent », développe le président du SNB/CFE-CGC.

(1) Edition 2019 du baromètre Cultures et services 2019 a été administrée auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1800 personnes du 19 février au 5 mars 2019 . L’étude a été confiée par l’Académie du Service à Ipsos. (2) Nouvelles compétences, transformation des métiers à horizon 2025 : réussir l’accompagnement au changement. Décembre 2018. (3) Profil de branche 2019, rapport sur l’emploi dans les banques AFB en 2018.

© cbanque.com / MoneyVox / MEF / Septembre 2019

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