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L’organe politique du Crédit Mutuel annonce avoir complété sa réforme. Il appelle le Crédit Mutuel Arkéa à cesser ses « querelles judiciaires absurdes ».

Nouveau coup de semonce au Crédit Mutuel. A l’issue du conseil d’administration de l’organe politique du groupe mutualiste ( la Confédération nationale du Crédit Mutuel ) ce mercredi, le groupe a adressé un nouveau message de fermeté aux trois fédérations réunies au sein d’Arkéa, qui entendent quitter le giron du groupe.

« Compte tenu des décisions (…) qui confirment que « Crédit Mutuel » est une marque possédée par la Confédération et partie intégrante de la solidarité qui unit toutes les entités du groupe, le conseil d’administration de la Confédération appelle solennellement les dirigeants du Crédit Mutuel Arkéa à mettre fin à des querelles judiciaires absurdes et à revenir à un fonctionnement apaisé », précise un communiqué au titre évocateur : « La Confédération tend une nouvelle fois la main aux dirigeants du Crédit Mutuel Arkéa ».

La Confédération donne des gages

Pour convaincre  Jean-Pierre Denis, le président du Crédit Mutuel Arkéa, de renoncer à ses projets d’indépendance, la Confédération met en avant ses efforts de réforme récents. En matière de conformité, les attributions de cet organe politique ont été renforcées de sorte que la Confédération estime désormais disposer de « tous les moyens juridiques nécessaires à l’exercice de sa mission ». Autre gage de réforme : l’organe central du Crédit Mutuel va se doter de toute une série de règles de gouvernance rénovées d’ici à la fin de l’année pour conforter son indépendance (règlement intérieur du conseil, charte de l’administrateur, charte éthique du groupe).

Cette mise au carré et les décisions de justice récentes devraient, aux yeux de la Confédération présidée par Nicolas Théry, le patron de la fédération du Crédit Mutuel Centre Est Europe, convaincre Arkéa de rentrer dans le rang. D’autant que « le tribunal administratif de Rennes (…) a adressé une injonction au Crédit Mutuel Arkéa de répondre aux sollicitations de l’inspection générale de la Confédération, sous peine d’astreinte de 1.000 euros par jour de retard », souligne encore le communiqué.

 Notre volonté d’avoir une séparation ordonnée du groupe Crédit Mutuel demeure inchangée 

Pas sûr toutefois que ces arguments soient entendus à Brest. Au sein d’Arkéa, on fait valoir « des contres-vérités ». « Depuis fin décembre 2016, Arkéa transmet à la Confédération toutes les informations demandées », assure une source. « Notre volonté d’avoir une séparation ordonnée du groupe Crédit Mutuel demeure inchangée », précise par ailleurs le Crédit Mutuel Arkéa. Désormais médiateur dans ce conflit, Christian Noyer a encore du pain sur la planche…

Sharon Wajsbrot
@Sharonwaj

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