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LE PREMIER DISTRIBUTEUR DE BILLETS SANS BANQUE DÉBARQUE EN FRANCE ANNICK BERGER PUBLIÉ LE 26/08/2019 À 11H02

Il est loué à la commune de Locmaria-Plouzané (Finistère) par la Brink’s, la société de transport de fonds. Plusieurs autres villes sont déjà intéressées par ce distributeur « low-cost ».

Cette nouveauté devrait en intéresser plus d’un en France. La Brink’s, la société de transport de fonds, vient d’installer le tout premier distributeur de billets sans banque dans l’Hexagone. Un automate situé sur le bourg de Locmaria-Plouzané dans le Finistère, précise Le Parisien. Un véritable soulagement pour cette commune de 5.000 habitants qui ne disposait plus de distributeur de billets automatique (DAB) depuis que le Crédit Mutuel de Bretagne a fait retirer le sien il y a plusieurs mois, obligeant les habitants à parcourir six kilomètres pour se rendre au distributeur le plus proche.

La localité a ainsi négocié une « convention renouvelable, avec un bilan régulier » avec la Brink’s, explique Viviane Godebert, maire de la commune. De façon concrète, la mairie paie un loyer avec supervision et maintenance technique à la société de fonds. « Par la suite, plus nous aurons d’utilisateurs, plus ce coût sera réduit », détaille l’élue.

Désertification bancaire

À l’heure de la raréfaction des DAB dans les petites communes, avec la fermeture des guichets de proximité par les banques, ce premier dispositif intéresse déjà d’autres villes. Le président-directeur général de la Brink’s, Patrick Lagarde, explique ainsi au Parisien avoir déjà reçu « une cinquantaine de dossiers depuis le lancement à Locmaria-Plouzané. Notre philosophie est un modèle low-cost, sans doute plus simple à gérer qu’un DAB avec permanence gérée par une banque ». Selon les premières études de la Brink’s sur des zones dites « blanches », entre 1.000 et 2.000 DAB de ce type pourraient voir le jour dans l’Hexagone dans les années à venir.

? Lire aussi : Trouver une banque qui prend les réalités des business locaux

Ces nouveaux dispositifs pourraient ainsi permettre aux communes rurales françaises de lutter contre la désertification bancaire. Selon la Banque de France, le nombre de distributeurs de billets a diminué de 5,3% entre 2015 et 2018 dans l’Hexagone pour s’établir à un peu moins de 52.700 machines, rappellent Les Échos. Durant cette période, 200 communes, pour l’essentiel de moins de 5.000 habitants ont vu disparaître le ou tous leurs distributeurs. En France, 600.000 personnes vivent dans une localité située à plus de 15 minutes en voiture de la prochaine ville dotée d’un automate.

https://www.capital.fr/lifestyle/le-premier-distributeur-de-billets-sans-banque-debarque-en-france-1348225

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Qui sont les banquiers les mieux rémunérés??

Planète Business – 22 août 2019

De Jean-Laurent Bonnafé (BNP Paribas) à Nicolas Théry (Crédit Mutuel), en passant par Frédéric Oudéa (Société Générale) et Jean-Pierre Denis (Arkéa), retour en vidéo sur les revenus 2018 des principaux dirigeants de banque française.

Sans surprise, ce sont les dirigeants de la BNP Paribas, Jean Lemierre (Président) et Jean-Laurent Bonnafé (Directeur général), qui remportent la palme avec 4 millions d’euros perçus à eux deux en 2018, suivis par Frédéric Oudéa (Directeur général) et Lorenzo Bini Smaghi (Président) : les dirigeants de la Société Générale ont touché, à eux deux, 3,4 millions d’euros la même année.

Sur la troisième marche du podium : Jean-Pierre Denis (Président) et Ronan Le Moal (Directeur général). Les patrons du Crédit Mutuel Arkéa (filiale bretonne du Crédit Mutuel) ont ainsi perçu, en 2018, près de 3 millions d’euros, soit plus que leurs homologues du Crédit Agricole (2,7 millions), de la BPCE (2 millions) et — plus surprenant — du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, le principal groupe bancaire du Crédit Mutuel — qui possède 11 fédérations contre 3 pour le Crédit Mutuel Arkéa — et dont le résultat net 2018 s’est élevé à pas moins de 2?993 millions d’euros quand celui d’Arkéa a atteint les 437 millions d’euros. Les deux hommes à la tête du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Nicolas Théry (Président) et Daniel Baal (Directeur général), ont reçu 1,5 million d’euros à eux deux en 2018.

https://www.planete-business.com/2019/08/21/bnp-arkea-credit-mutuel-societe-generale/

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Les Gafam dans la banque : et si on arrêtait de crier au loup ?

Par Guillaume Bourdon (cofondateur de Quinten) – 16/08/2019

LE CERCLE – Bientôt « disruptée » la banque, comme l’ont été la distribution ou l’hôtellerie ? Pas si vite. La réglementation et la sécurité attachées à cette activité la protègent encore fortement. Les explications de Guillaume Bourdon, cofondateur de Quinten.

La conquête de la banque par les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ne serait plus qu’une question de temps. Récemment, « The Economist », l’hebdomadaire britannique de référence, titrait « La banque est enfin sur le point d’être disruptée ». Dans l’éditorial, la revue fondait sa certitude sur la généralisation des applications de paiement en Asie, et surtout sur les deux dernières offensives d’Apple et de Facebook dans le secteur. Le premier  a lancé une carte bancaire en partenariat avec Goldman Sachs. Et le second a annoncé, urbi et orbi,la création d’une monnaie virtuelle dont la valeur sera indexée sur plusieurs monnaies pour éviter les fluctuations.

Il est vrai que l’histoire récente de certains marchés pourrait donner du crédit à la thèse de l’annexion bancaire. Parmi les nombreux domaines récemment disruptés, la distribution est certainement celui où le mode opératoire utilisé inquiète le plus les experts de la banque.

Barrières réglementaires

Toutefois, aussi spectaculaires soient-elles, ces menées sont insuffisantes pour préjuger d’une prise de pouvoir des géants américains du web à moyen terme. Si aucun secteur n’est à l’abri d’une disruption, certains y étaient prédisposés. C’est le cas de l’hôtellerie et de la distribution, par exemple. Deux marchés dont le coeur de métier – mettre à disposition un logement pour une durée déterminée et vendre des produits majoritairement fabriqués par d’autres – est insuffisamment protégé.

Une situation aux antipodes de celle de la banque. Son coeur de métier unique – gérer le risque tout en finançant des projets contextualisés – est encadré par des barrières réglementaires si inexpugnables que la concurrence des Gafam ne porte que sur des services périphériques. Et quand bien même Bruxelles s’évertue à faciliter la concurrence, certaines digues sautent difficilement.

Il y a quelques mois, le « Wall Street Journal » publiait une tribune libre intitulée « Banks’True Currency : Trust ». Signée par l’ancien président d’US Bancorp, la sixième banque américaine, celle-ci définissait la confiance comme le véritable avantage stratégique de la banque. Un avantage dont les Gafam ne sont pas prêts à s’emparer. Empêtrées dans des scandales à répétition à la suite du vol ou du détournement des données personnelles de leurs utilisateurs, ils doivent désormais subir la fronde grandissante des opinions publiques : le « techlash ».

Guerre d’usure

Et puis, est-on vraiment certains de leurs intentions ? Sommes-nous sûrs que leur objectif soit réellement de mettre à genoux le secteur bancaire ? Si on s’en tient à certaines déclarations, on pourrait en douter. L’an dernier, Judson Althoff, un des cadres de Microsoft, soutenait que la stratégie du groupe consistait « à donner plus de pouvoirs aux clients des banques plutôt que de les concurrencer ». Une agitation du drapeau blanc surprenante mais pas insensée. En dépit de leur surface financière et de leur savoir-faire technologique, les Gafam ne se sont jamais opposés frontalement aux banques. Evidemment s’il y a un coup à jouer, ils ne s’en priveront pas, mais leur agenda semble tout autre. Au lieu d’entrer dans une rivalité qui s’apparenterait à une guerre d’usure, l’option privilégiée pourrait être celle du partenariat.

Trois des cinq Gafam – Google, Amazon et Microsoft – sont en pleine guerre sur leurs offres cloud respectives. S’en prendre aux banques reviendrait à se priver d’une clientèle potentielle. Au moment précis où ces établissements, en pleine phase de digitalisation, collectent des quantités de données gigantesques qu’il faudra stocker. Une façon pour les cinq fantastiques de l’économie digitale de s’assurer un marché sur leur propre coeur d’activité.

Toutefois, les banques seraient avisées d’y réfléchir à deux fois avant de signer ce pacte faustien. Certes, elles profiteraient d’infrastructures dernier cri, mais avec une contrepartie de taille : mettre leurs téraoctets de données entre les mains des Gafam, au risque d’une relation de confiance client éclaboussée. Evidemment, ces derniers jurent la bouche en cœur qu’ils n’y toucheront pas. Cependant, l’actualité récente nous autorise à en douter.

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/les-gafam-dans-la-banque-et-si-on-arretait-de-crier-au-loup-1124574

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Fintech : la stratégie risquée d’Arkéa

LAURENT JUICYLe 9 août 2019  dans Banques

Décidé à devenir «?l’Amazon de la banque?», le groupe breton multiplie les investissements dans les Fintech, en dépit des nombreux risques associés à cette stratégie.

Lorsqu’on lui demande si Arkéa veut véritablement devenir «?l’Amazon de la banque?», Ronan Le Moal n’hésite pas : «?Oui, parce qu’Amazon ne se contente pas d’être un distributeur. C’est une plateforme de commerce électronique qui vend ses propres produits, mais aussi les produits des autres et qui met à disposition son système d’information, tout en ayant un pied dans l’économie réelle?».

Tel est donc le rêve du directeur général du Crédit Mutuel Arkéa, la banque bretonne en plein conflit avec sa maison mère, la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM). Pour y parvenir, le groupe de bancassurance multiplie les investissements dans les Fintech — ces start-up qui utilisent les nouvelles technologies afin de repenser les services financiers et bancaires. Ces dernières proposent en effet des services (banque en ligne, financement participatif, paiement mobile, gestion de l’épargne, conseil financier…) de manière souvent plus efficace et moins chère que les offres classiques.

Face à ce qui promet d’être une véritable révolution, le Crédit Mutuel Arkéa décide d’agir dès 2015 : le groupe annonce alors le rachat de 86 % du capital de la très connue cagnotte en ligne Leetchi, pour plus de 50 millions d’euros, et l’investissement de 10 millions supplémentaires pour accélérer le développement de la start-up à l’international.

Un rachat «?qui a ouvert la voie à tous les autres?», selon Forbes, pour qui les Fintech seraient la réponse aux questions que se posent les banques sur leur capacité à innover. «?Les grands de la banque et de l’assurance, après quelques réticences, voient dans les jeunes pousses de la finance des potentialités de nouveaux marchés. À tel point que chacun cherche sa Fintech?», affirme le magazine.

Comparaison audacieuse

En effet, dans le sillage de la banque bretonne, BPCE (Banque Populaire Caisse d’épargne) a notamment racheté LePotCommun.fr, leader du paiement communautaire en France et en Europe, et la néobanque allemande Fidor. Une acquisition qui a cependant «?tourné au fiasco pour BPCE?», le groupe mutualiste ayant été contraint, en mai dernier, de déprécier de 148 millions d’euros la valeur de la startup.

Arkéa, qui ne pouvait évidemment connaître la triste fin de cette aventure, a de son côté continué sur sa lancée. En 2017, le groupe, qui avait déjà investi dans Linxo, Yomoni, Grisbee, Younited Credit et Leetchi, rachète 80 % du capital de Pumpkin, laissant 20 % à ses cofondateurs. Application mobile «?conviviale qui permet les paiements et remboursements spontanés et décomplexés entre amis?», Pumpkin devait offrir à Arkéa un accès direct aux jeunes de 16 à 25 ans.

Pas plus tard que le 15 juillet dernier, le Crédit Mutuel Arkéa, dont l’appétit ne faiblit pas, a annoncé avoir signé un accord portant sur l’acquisition de 80 % de Budget Insight, la société éditrice de Budgea, un agrégateur de comptes concurrent de Linxo et Bankin.

L’appétit d’Arkéa — comparable, il est vrai, à celui d’Amazon —, ne devrait pas s’essouffler : «?nous sommes convaincus que ce modèle de banque collaborative, version moderne de la banque coopérative, va dans le sens de l’histoire. Si nous ne le faisons pas ce sont d’autres acteurs qui le feront à notre place et proposeront au-dessus de nous des services à une clientèle que nous ne reverrons plus?», expliquait Ronan Le Moal au Télégramme, en décembre dernier.

Mais la stratégie de la banque bretonne pourrait s’avérer plus risquée que prévu. Il semble en effet audacieux, voire téméraire, de comparer les Fintech aux banques coopératives. D’après l’Alliance coopérative internationale (ACI), ces dernières sont «?centrées sur les personnes?» et «?fondées sur des valeurs et des principes?». Elles cherchent en outre à satisfaire les «?aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement?».

Fragilité post-divorce

Les Fintech, elles, pourraient être à l’origine d’une nouvelle crise financière. En effet, les ambitions de celles-ci «?sont à la (dé) mesure des investissements dans le secteur?», alertait Le Monde en 2016. «?Chez de nombreux acteurs de la Fintech, les mauvais souvenirs de l’éclatement de la bulle Internet du début des années 2000 surgissent au détour des conversations?», ajoute le quotidien, pour qui la «?folie des grandeurs?» pourrait précipiter une tragédie.

Les Fintech suscitent par ailleurs des doutes quant à leur capacité à «?revitaliser les territoires?», comme le promettent leurs défenseurs. Alors que les syndicats ne cessent de dénoncer un «?sous-effectif chronique?» et une «?surcharge de travail?» au sein d’Arkéa, la digitalisation dans les métiers de la banque, «?loin de faire disparaître des besoins de proximité?», risque d’engendrer «?de nouvelles attentes?».

Le risque est d’autant plus important qu’Arkéa souhaite se séparer de sa maison mère, le Crédit Mutuel. Or, même si Arkéa revendique une certaine solidité, en cas de divorce celle-ci sera réexaminée, et vraisemblablement revue à la baisse, comme l’indiquait dans Les Échos l’ancien gouverneur de la banque de France, Christian Noyer.

Selon les informations du quotidien économique, Moody’s a d’ailleurs placé la banque bretonne sous perspective négative en 2016, «?soulignant que le mécanisme de solidarité du groupe Crédit Mutuel lui valait actuellement deux crans de notation supplémentaires?». Les Échos s’inquiètent également de la concurrence redoutable que les autres entités du Crédit Mutuel représenteront pour Arkéa après la séparation. Dans ces conditions, la fragilité qui caractérise les Fintech pourrait bien être fatale à Arkéa.

Les exemples Ipagoo, Lendy et Marie Quantier

D’autant que la banque bretonne n’est pas la première à vouloir devenir « l’Amazon de la banque », la start-up Ipagoo, qui proposait un service bancaire sur smartphone multidevises, s’y est elle aussi essayée. Sans succès : la Fintech qui s’est lancée au Royaume-Uni début 2015, puis en France en 2017, a récemment été contrainte de suspendre l’ensemble de ses services. « Les titulaires de comptes Ipagoo ne pourront pas y accéder ou donner des instructions de paiement », a ainsi communiqué la société sur son site Web. Et celle-ci de préciser que ses administrateurs judiciaires s’emploient actuellement à « rendre aux clients leurs avoirs le plus tôt possible ». À la fin du mois de juillet, le gendarme financier britannique (FCA) avait interdit à la Fintech de poursuivre ses activités en raison « d’irrégularités liées au cantonnement des fonds des clients », relatent Les Échos.

Ipagoo n’est pas un cas isolé : fin mai, la plateforme de financement participatif Lendy a été placée sous tutelle judiciaire en Grande-Bretagne ; début août, ce fut au tour de la Fintech française Marie Quantier de cesser ses activités. Or, cette dernière est directement reliée à Arkéa puisque l’argent investi par la start-up est, entre autres, administré par Suravenir, une filiale de la banque bretonne qui gère également les contrats d’assurance-vie, de prévoyance et d’épargne retraite des sociétaires d’Arkéa… Une nouvelle qui ne devrait pas les rassurer.

https://www.surf-finance.com/fintech-la-strategie-risquee-darkea.html
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Banque du futur : une révolution pour le client

par SPONSO ., le 25 juillet 2019

Pour faire face à l’apparition de nouveaux acteurs et pour accompagner l’utilisation croissante des nouvelles technologies dans ce secteur, les grands réseaux bancaires innovent pour inventer la banque de demain.     

Anticiper les besoins du client avec l’intelligence artificielle

D’ores et déjà testée et utilisée par certaines banques via la technologie Watson d’IBM, l’intelligence artificielle pourrait, selon certains analystes du secteur, être à l’avenir un avantage concurrentiel de taille pour les banques qui l’intègrent à leurs processus commerciaux.

Les outils d’analyse prédictive permettent d’anticiper les demandes des clients en se basant sur leurs habitudes de dépenses et leurs comportements vis-à-vis de leurs finances afin, par exemple, de leur proposer un produit financier, une assurance, un crédit ou un service au moment précis où il en a besoin.

Côté banque, l’IA permet aux chargés de clientèle d’être déchargés des tâches fastidieuses et répétitives pour leur permettre de se consacrer davantage à leurs clients et à des activités à valeur ajoutée.      

Le paiement 100 % mobile

Même s’il reste encore aujourd’hui relativement confidentiel en France, comparé aux transactions effectuées avec une carte sans contact, le paiement via mobile jouit d’un grand potentiel qui devrait lui permettre de poursuivre une progression soutenue dans les années à venir.   

Les possesseurs de smartphone sous Android ont à leur disposition une poignée de solutions. La solution Paylib, d’abord, qui bien que développée par la plupart des grandes banques françaises, reste encore peu connue et par conséquent peu utilisée. Ces utilisateurs ont également à leur disposition les technologies développées et proposées par Samsung (Samsung Pay) et Google (Google Pay), encore moins répandues et par conséquent bien moins utilisées.    

Du côté de l’univers Apple, les possesseurs d’iPhone, d’Apple Watch et d’iPad ont la possibilité d’effectuer des transactions dématérialisées et sans contact à l’aide d’Apple Pay, via le capteur biométrique et la puce NFC qui équipent les dernières versions des terminaux proposés par la marque à la pomme. 

Des « chatbot » pour des réponses toujours plus rapides     

Les agents conversationnels ou chabots devraient également voir leur usage se renforcer dans les années à venir. Objectifs : répondre le plus rapidement possible, en temps réel, à des clients de plus en plus exigeants qui peuvent ainsi obtenir des réponses 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Incidemment, pendant les heures et jours ouvrables, ils libéreront les chargés de comptes et les services clients des banques de conversations téléphoniques très souvent répétitives.  Ces derniers ayant alors la possibilité de se concentrer sur la résolution de tâches complexes et de se consacrer dans de meilleures conditions à la relation client, pour des opérations qu’il est préférable de traiter d’humain à humain via téléphone, mail ou rendez-vous en agence.

Les automates bancaires multifonction

Les Français paient de moins en moins en espèces avec pour conséquence de rendre les distributeurs automatiques de billets globalement plus coûteux. Les différents acteurs du secteur bancaire, qui constatent néanmoins que leurs bons vieux DAB restent encore très prisés des Français, leur ajoutent depuis quelques années de nouvelles fonctions très utiles afin d’étendre le service rendu à leur clientèle, tout en faisant des économies significatives.

Alors qu’ils ne permettaient à l’origine que de retirer de l’argent à l’aide d’une carte bancaire, bon nombre d’entre eux permettent désormais de déposer de l’agent en espèces, des chèques, de consulter un ou plusieurs comptes et même d’effectuer des virements internes et externes.

À l’avenir, les DAB devraient poursuivre leur mue en étant toujours plus multifonctionnels. Parmi les principales nouvelles possibilités auxquelles on doit s’attendre dans les mois et les années à venir, on peut d’ores et déjà citer les transactions sans carte et sans contact, le paiement de factures, l’émission et la recharge de carte de débit, l’authentification biométrique, la commande et l’édition de places de spectacle…

https://www.tomshardware.fr/banque-du-futur-une-revolution-pour-le-client/
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Le marché français des néobanques va encore se densifier

Cinq nouvelles offres bancaires devraient venir encore densifier un marché hexagonal pourtant déjà touffu. Ces nouveaux acteurs « made in France » vont s’adresser à des clientèles jeunes, ou à des patrons de PME. La France attire également les banques mobiles aux ambitions internationales.

Par Édouard Lederer Publié le 29/07

Le lancement en France de la fintech britannique Curve, encore à venir, est loin d’être un cas isolé. Dans les prochains mois, pas moins de cinq banques ou néobanques devraient venir densifier un marché déjà touffu. Selon un récent décompte opéré par KPMG, 19 de ces offres quadrillent désormais la France. Reste à savoir comment le marché se consolidera, sachant que derrière (ou à côté) de ces nouveaux acteurs figurent parfois les banques historiques. Revue de détail des prochains lancements prévus.

1. Les jeunes et les enfants d’abord

Les offres de néobanques dédiées aux adolescents fleurissent. Xaalys – lancée en avril dernier par une ancienne de Société Générale – devrait prochainement être rejointe par Pixpay, qui promet pour la rentrée l’avènement de « l’argent de poche nouvelle génération ». Il a levé 3,1 millions d’euros en mai dernier, auprès notamment de Rocket Internet et de business angels, dont des patrons de fintech comme Alexandre Prot (Qonto) et Jean-Charles Samuelian (Alan). Il a, par ailleurs, été sélectionné en juin pour rejoindre l’incubateur de La Banque Postale. Kard, qui se veut « l’alternative bancaire de la nouvelle génération » a levé une somme identique fin mai auprès, notamment, de Xavier Niel (Kima Ventures), ou de Francis Nappez (Co-Fondateur de BlaBlaCar). Si son statut ne lui permet pas de conserver les dépôts des clients, cette mission est confiée au Crédit Mutuel Arkéa, explique le site Cbanque.

2. La clientèle des PME au coeur des attentions

La clientèle des petites entreprises aiguise l’appétit des néo-banques qui l’estiment mal servie par les banques traditionnelles, en raison d’offres réputées trop complexes ou trop chères. Deux projets très différents sont actuellement dans les tuyaux : basée à Lyon, Prismea est en réalité issu d’un intrapreneuriat de la Société Générale. Fondée formellement en février dernier, cette entité doit utiliser les services de Treezor, la plate-forme de « bank as a service » rachetée l’an dernier par la banque de la Défense, explique « l’Agefi ». Egalement tournée vers les PME,  Margo Bank – dont le tour de table réunit des grands noms de la french tech –reste un projet très attendu. Il est un des rares à solliciter un agrément bancaire complet auprès de l’ACPR, le gendarme bancaire, et non une simple licence d’établissement de paiement.

3. La France terre de conquête

Deuxième économie de la zone euro, la France fait naturellement partie des plans d’expansion des nouvelles banques en ligne aux ambitions mondiales. Après l’allemand N26 ou le britannique Revolut, c’est son compatriote Starling Bank qui pourrait franchir la Manche. Cette banque mobile de plein exercice fondée en 2014 a levé 75 millions de livres en février dernier, en vue notamment d’une expansion à l’international. Sa dirigeante  Anne Boden, ancienne directrice des opérations d’Allied Irish Bank (AIB) a expliqué en début d’année sur son blog qu’elle comptait – Brexit oblige – ouvrir une filiale en Irlande pour disposer d’un passeport européen, et de là, cibler l’Allemagne et la France.

Edouard Lederer

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/le-marche-francais-des-neobanques-va-encore-se-densifier-1041267

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Le britannique Curve espère séduire la France avec sa « méga-carte »

La start-up Curve veut proposer en fin d’année une « méga carte », regroupant en un unique moyen de paiement l’ensemble des comptes bancaires de l’utilisateur. Il rejoint la solution « Max » du Crédit Mutuel Arkéa, lancée en 2017, qui propose déjà un tel service d’agrégation.

Par FLEUR BOURONPublié le 29/07 

Le modèle Netflix – qui revient à agréger en un seul lieu les films et séries produits ailleurs – inspire les start-up de la finance. C’est le cas de la fintech britannique Curve, avec sa carte de paiement unique qui permet à l’utilisateur de régler avec n’importe lequel de ses comptes bancaires. Curve – qui doit se lancer ces prochains mois en France – a levé 49 millions d’euros mi-juillet, auprès du fonds d’investissement Breega et de Santander InnoVentures, entre autres.

Dans le détail, la start-up cible les clients multi-bancarisés, disposant d’un compte d’entreprise, compte personnel, commun, ou en ligne… Elle propose ainsi un « agrégateur de cartes » couplé à une application permettant de choisir le compte à débiter au moment du paiement, ou même plus tard.

Le « Netflix » de la banque

« Le secteur bancaire connaît aujourd’hui la même révolution que le secteur des télécommunications il y a quelques années », explique Ben Marrel, co-fondateur du fonds d’investissement Breega, les régulateurs poussant à l’ouverture du marché. Outre les néo-banques – en concurrence frontale avec les banques, d’autres choisissent, comme Curve, une stratégie dite « over the top », venant compléter « l’infrastructure bancaire existante », complète Ben Marrel. Ces solutions modernisent un système bancaire existant jugé rigide face aux transformations digitales, estime Ben Marrel.

Curve n’arrive toutefois pas en terrain vierge. Crédit Mutuel Arkea a, depuis 2017, lancé  son offre Max , qui ne cesse de s’élargir. Agrégateur de cartes, conseiller, services non bancaires de conciergerie,… « la néobanque n’est qu’un sous-ensemble des offres que l’on propose. Nous sommes un assistant personnel qui couvre l’ensemble des services », explique Didier Ardouin, directeur général de Max. Cependant, « on ne s’inscrit pas en concurrence[avec d’autres établissements bancaires] car nous ne demandons pas aux clients de changer de banque », souligne-t-il. Max comme Curve soulignent la complémentarité du modèle bancaire traditionnel et de leurs solutions.

Un business model rémunérateur

Ces nouveaux acteurs se rémunèrent sur les flux d’argent qui transitent par la plate-forme. Ils espèrent bien y voir passer l’intégralité des transactions, sous réserve que le modèle séduise les utilisateurs. Pas d’inquiétude chez Curve qui vise le million de clients d’ici fin 2019. « Le panier moyen de flux chez Curve est de 1.900 euros par mois, contre 250 euros pour une néo-banque », explique Ben Marrel.

La start-up lancera une campagne de communication pour se faire connaître en France à la fin de l’année. « Il y a encore de la place sur le marché. Les opportunités se situent sur des niches ou des verticales particulières. Il faut bien savoir cibler les clients », annonce Ben Marrel. Selon une étude du cabinet KPMG, ces opportunités ont conduit à la création de 18 néobanques en France. Cependant, 3 d’entre elles comptabilisent 85 % des ouvertures de comptes, un constat qui corrobore l’analyse de Ben Marrel : à terme, ce ne seront que quelques nouveaux acteurs qui s’imposeront et l’on reviendra à cette concentration propre au système bancaire, selon lui.

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/le-britannique-curve-espere-seduire-la-france-avec-sa-mega-carte-1041274

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Socram Banque racheté par le Crédit Mutuel Arkéa : les salariés non repris seront reclassés chez les actuels actionnaires au prorata de leur participation au capital

Selon les informations relayées par La Nouvelle République ces dernières semaines, le Crédit mutuel Arkéa serait en train de négocier pour racheter Socram Banque (1), société créée dans le giron des mutuelles niortaises Macif et Maif. 
 

Au-delà de la décision des actionnaires de vendre la totalité du capital (mettant ainsi fin au modèle d’assurance-banque dont la Macif avait pris l’initiative ces dernières années), qui a suscité une certaine émotion dans la région, on peut se demander où s’arrêtera l’appétit d’Arkéa.
 

En effet, la banque bretonne, filiale du Crédit Mutuel, entend mettre la main sur Socram Banque, société basée à Niort (Deux-Sèvres) et spécialisée dans le crédit à la consommation et les activités bancaires. 
 

Après 51 années d’existence, ses principaux actionnaires (*) ont entamé les négociations avec CFCAL et Financo, deux filiales du Crédit Mutuel Arkéa, pour le rachat de la totalité des parts. On parle déjà du mois d’octobre prochain pour l’échéance de la signature et du mois de mars 2020 pour la conclusion définitive de l’affaire.
 

Mais il semblerait bien que le Crédit Mutuel Arkéa ne compte pas conserver tous les effectifs. Ces derniers grossiront les rangs des salariés (toujours plus nombreux) mis à la porte par la banque bretonne ces dernières années.
 

Une question se pose alors : à quelle sauce seront mangés les salariés de la Socram ? 
 

Avant de passer le témoin, les futurs anciens actionnaires de la banque niortaise ont précisé que « la dimension sociale revêt une importance particulière pour [eux]. Toutes les mesures seront prises pour maintenir les emplois dans le bassin niortais et la qualité de service apportée aux clients sociétaires ».
 

Un point sur lequel ils ont vraisemblablement été intransigeants : Arkéa ne reprendra que 150 postes sur 210 au total. Les salariés non conservés dans la nouvelle structure se verront proposer un poste chez les actuels actionnaires au prorata de leur participation au capital.
 

« Un échec cuisant qui [coûtera] cher à notre groupe », a déjà déclaré la CGT Macif d’Île-de-France.
 

En filigranes, les syndicalistes dénoncent les « choix stratégiques coûteux qui entraînent la vente » de leur banque. Ils critiquent notamment le peu de pertinence de l’activité bancaire, qui fait partie des missions de la Socram depuis 2008 et l’obtention de l’agrément bancaire : « en 2014 déjà, les élus CGT Macif interpellaient la direction concernant l’activité bancaire à la Socram, sa pertinence, son foyer de perte et demandait le chiffrage de l’arrêt de l’activité ». Autrement dit, ce qu’ils reprochent à leur établissement est une « stratégie de développement bancaire irréaliste qui a entraîné le déficit et l’épuisement » des équipes. Pour des actionnaires qui se disent touchés par la « dimension sociale » de leur établissement, on peut s’interroger. 
 

Mais ce n’est pas la première fois que certaines entreprises de l’économie sociale et solidaire au départ mutualistes s’engagent dans des démarches ou des pratiques rappelant plutôt celles du secteur commercial concurrentiel. Arkéa en est un exemple criant. Loin de la coopération et du désintéressement d’origine que l’on attend de ces structures, la banque bretonne rachète depuis quelques temps de nombreuses sociétés, des start-ups de la finance spécialisées dans les transactions entre particuliers, notamment, aux canards boîteux bancaires. Ce « repreneur » assez « singulier » semble ne pas connaître de limites.
 

Problème, le futur propriétaire de Socram n’a rien d’un philanthrope ni d’un humaniste. Il compte d’ailleurs se passer des humains autant que possible. À la place, les dirigeants d’Arkéa misent tout sur le numérique. Si bien qu’il y a aujourd’hui d’énormes trous dans les effectifs de la banque bretonne (114 salariés en moins dans les points de vente entre 2015 et 2018), une banque qui se veut « plus humaine ».

Pour mémoire, depuis 2013, 67 guichets ont fermé leurs portes en Bretagne et les salariés devraient en subir 12 de plus ces prochains mois. Pendant ce temps-là, le directeur d’Arkéa évoque le « besoin de proximité » dans les médias…
 

Si vous cherchez l’erreur dans cette affaire si semblable à d’autres, elle est du côté de ce patronat toujours plus obsédé par la rentabilité que par le bien commun.
 

(*) Actuellement, la MACIF est le principal actionnaire avec 33,72 % ;  la BPCE détient 33,42 % et la MAIF : 20 %. Viennent ensuite la  MATMUT : 8,25 %, MFA : 1,53 % ; AGPM Assurances : 1,31 % ; MAPA : 0,78 % ; AMDM : 0,74 % et AMF Assurances : 0,25 %.

Jacky Lesueur
02 / 08 / 2019

https://www.miroirsocial.com/participatif/socram-banque-rachete-par-le-credit-mutuel-arkea-les-salaries-non-repris-seront

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Le Crédit Mutuel Arkéa rachète Budget Insight

Le Crédit Mutuel Arkéa veut devenir un acteur de référence dans l'Open banking.
Le Crédit Mutuel Arkéa veut devenir un acteur de référence dans l’Open banking. | DANIEL FOURAY

Patrice MOYONModifié le 11/07/2019 à 11h20Publié le 11/07/2019 à 08h05

En faisant l’acquisition de Budget Insight, une PME parisienne spécialisée dans l’agrégation de données, le Crédit Mutuel Arkéa, groupe mutualiste bancaire breton, veut devenir un acteur de référence de l’Open banking.

Le Crédit Mutuel Arkéa annonce l’acquisition de 80?% de la société Budget Insight. Cette société parisienne créée en 2012 par Clément Coeurdeuil ingénieur diplômé de l’école Centrale de Paris et Romain Bignon développeur autodidacte s’est spécialisée dans l’agrégation de données. Elle emploie 40 salariés et est rentable. Le montant de l’acquisition ainsi que le chiffre d’affaires et le résultat de l’entreprise n’ont pas été communiqués.

Cette acquisition qui doit encore être soumise à l’approbation du régulateur bancaire va permettre au groupe mutualiste breton de poursuivre son développement dans les Fintech. L’équipe de direction actuelle restera en place.

Cette petite société s’est d’abord développée dans l’agrégation de comptes. Arkéa utilisait d’ailleurs déjà ce service avec son appli max. «?Un vrai service pour nos clients qui peuvent ainsi retrouver dans un seul endroit tous leurs comptes bancaires, assurance vie et avoir ainsi une vision consolidée de leur patrimoine financier?», explique Ronan Le Moal, directeur général du groupe Arkéa qui parle de Budget Insigt comme d’une «?pépite technologique?».

Car Budget Insight a aussi développé un véritable savoir-faire dans le traitement et la remontée de données en provenance de sources très variées?: banques, distributeurs, marketplaces, administration… L’objectif étant de disposer d’une approche budgétaire et d’offrir ainsi de nouveaux services aux clients des banques. Construire une offre client différente, plus pertinente estime Arkéa qui parle d’une «?banque immergée?».Toutes ces données précieuses ne seront bien sûr accessibles au banquier «?que si le client le demande?» et resteront la propriété de ce dernier, conformément à la réglementation, poursuit Ronan Le Moal.

«?Cette opération stratégique va permettre au groupe Arkéa d’élargir à l’ensemble de ses filiales et réseaux distributeurs les synergies déjà existantes avec sa banque en ligne, Fortuneo, et son assistant personnel max?», précise un communiqué d’Arkéa qui emploie 10?500 salariés avec un produit net bancaire de 2,2 milliards d’euros pour un résultat net de 430 millions d’euros en 2018.

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Tour de France : ce que le cyclisme rapporte au groupe bancaire Arkéa

Arkéa va profiter pour la première fois en juillet de l’exposition du Tour de France, à travers l’équipe Arkéa-Samsic, du tout nouveau champion de France Warren Barguil. En 2019, Arkéa a ainsi pris la place précédemment occupée par Fortuneo, la banque en ligne du groupe, sur les maillots de cette équipe bretonne. Explications du directeur général du groupe basé à Brest, Ronan Le Moal.

Pourquoi choisir de mettre en avant Arkéa, le nom du groupe, plutôt que la marque commerciale Fortuneo ?

Ronan Le Moal : « Pour deux raisons. Tout d’abord, sur le terrain de la notoriété, Fortuneo a toujours été une marque forte. Et cette notoriété a justement été renforcée à travers le sponsoring de l’équipe cycliste dirigée par Emmanuel Hubert. Ensuite, nous avons commencé ces dernières années un travail de communication autour d’Arkéa, à travers le sponsoring de l’Union Bordeaux-Bègles en rugby, l’Arkéa Arena à Bordeaux et le bateau Arkéa-Paprec de Sébastien Simon, engagé dans un projet Vendée Globe. Nous voulions que l’existence du groupe soit mieux connue. »

Pourquoi avez-vous besoin de communiquer ainsi sur le groupe Arkéa ?

R.LM. : « Il ne s’agit pas forcément d’un  »besoin »… Mais nous voulons montrer qu’Arkéa, c’est bien entendu les Crédits Mutuels de Bretagne ou du Sud-Ouest, Fortuneo mais aussi bien d’autres marques : le groupe recèle de belles entités tels que le CMB ou Fortuneo, justement, mais aussi Leetchi, Pumpkin, Max… Nous avons de la banque de détail, du paiement… L’avenir de la banque, c’est notamment l’ouverture, ce que l’on appelle parfois l’open banking, il est donc important de montrer qu’Arkéa n’est pas qu’un acteur corporate mais aussi un portefeuille de marques. »

Pour l’équipe cycliste d’Emmanuel Hubert, ce changement de nom passe par une augmentation de budget… Quel est le budget alloué par Arkéa à ce sponsoring sportif ?

R.LM. : « Nous ne communiquons pas ce chiffre. Notamment parce que nous sommes deux sponsors principaux, avec Samsic. Mais je peux vous confier que le budget alloué par Arkéa prend en considération la montée en puissance de l’équipe sur le plan sportif notamment [en novembre 2018, Ouest-France a estimé le budget passait en 2019 de 8 à près de 10 millions d’euros, NDLR]. Cependant le budget de l’équipe Arkéa-Samsic reste encore très très loin du budget d’Ineos [l’équipe du vainqueur sortant du Tour de France Geraint Thomas et du quadruple vainqueur Christopher Froome, NDLR]. »

A plus long terme, accompagnerez-vous, financièrement, les ambitions de cette équipe pour accéder au « World Tour », la coûteuse première division cycliste ?

« L’exposition publicitaire, c’est important. L’émotion, c’est encore mieux. »

R.LM. : « Sans m’insérer dans le domaine sportif de l’équipe, le World Tour n’est pas une fin en soi. En revanche, gagner le Tour de France peut être un objectif ! Si cela passe par le World Tour… En 2019, l’équipe Arkéa-Samsic vise les étapes du Tour de France : c’est un challenger, comme le groupe Arkéa dans le domaine bancaire, un challenger qui veut montrer qu’il peut gagner en jouant sur des qualités qui lui sont propres. »

Cette équipe va sur le Tour de France avec deux stars, le grimpeur français Warren Barguil et le sprinteur allemand Andre Greipel. Quel est le plus important pour une marque : être visible à l’écran, gagner, ou générer de l’émotion ?

R.LM. : « La visibilité, l’exposition publicitaire, c’est important. L’émotion, la chaleur procurée par une attaque pleine de panache, c’est encore mieux. Mais à la fin, il faut gagner. Avec panache, c’est encore mieux ! Warren Barguil comme Andre Greipel ont eu des périodes de doutes ces derniers mois, mais j’ai confiance en ces coureurs pour qu’ils soient à leur meilleur niveau sur la Grande Boucle pour une raison toute simple : ils ont certes du talent mais surtout, ils ont beaucoup travaillé. Et le travail paie toujours [Warren Barguil a été sacré champion de France le 30 juin, quelques jours après cet entretien, comme le montre l’illustration de cet article, NDLR]. »

Un beau Tour de France, pour vous, en tant que sponsor, ce serait…

R.LM. : « Une ou deux victoires. Et un remake de 2017 avec le maillot à pois du meilleur grimpeur pour Warren Barguil. »

A travers l’historique Fortuneo, avez-vous une idée de ce qu’offre ce sponsoring, en matière d’image et de notoriété ?

« 100 euros dépensés dans ce partenariat équivalent à 300 ou 500 euros dans un spot pub TV »

R.LM. : « En équivalent publicitaire, Kantar Media estime que, 100 euros dépensés dans ce partenariat équivalent à 300 ou 500 euros dépensés dans un spot publicitaire télévisé. L’intérêt de ce partenariat, pour Arkéa, va toutefois au-delà de cette seule exposition publicitaire ! Nous avons par exemple monté une équipe de vélo en interne, avec 14 collaborateurs venant de plusieurs filiales, et ils vont courir  »L’étape du Tour » le 21 juillet. J’ai moi-même fait la reconnaissance de cette étape avec eux. Cela crée de la cohésion interne : j’ai rarement vu un tel intérêt commun entre des collègues, ils garderont un lien indéfectible de cette expérience. Les coureurs Warren Barguil, Romain Le Roux et Laurent Pichon ont aussi assuré des séances de dédicace dans des agences bancaires du Crédit Mutuel de Bretagne. Cela humanise un acteur, parfois vu comme froid, qu’est un groupe bancaire. »

Arkéa est aussi présent dans la voile et le rugby. Et bientôt dans d’autres sports ?

« Une équipe de vélo en interne, avec 14 collaborateurs venant de plusieurs filiales »

R.LM. : « Pas nécessairement : nous avons déjà une exposition importante. Pour la voile et le vélo, il y a une logique territoriale à travers notre ancrage atlantique, et notre siège à Brest : la voile est évidemment liée à la mer, et le cyclisme est important en Bretagne. Le rugby [sponsoring de l’Union Bordeaux-Bègles, NDLR] nous apporte lui un ancrage sur le territoire du Crédit Mutuel du Sud-Ouest. Nous sommes aussi présents dans le football à travers des partenariats avec plusieurs clubs bretons, et ce à travers différentes marques du groupe. »

Le groupe Arkéa soigne aussi son image dans le contexte de la séparation avec le Crédit Mutuel. Quand le vote définitif des caisses locales des CMB, CMSO et CMMC (1) doit-il avoir lieu ?

R.LM. : « Nous travaillons avec la Banque centrale européenne, avant de pouvoir lancer ce prochain vote. Le but est de faire bien, pas de faire vite, en respectant toutes les étapes de gouvernance nécessaires. Mais nous avons bel et bien envie de finaliser ce dossier dès que ce sera possible. »

https://www.cbanque.com/banque/actualites/74818/tour-de-france-ce-que-le-cyclisme-rapporte-au-groupe-bancaire-arkea