Publié le Jeudi 28 Novembre 2019 à 15h18


Le cashback est un outil de fidélisation et de différenciation pour les banques qui associent ce service à la carte bancaire de leurs clients. Rassérénées par les chiffres en plein boom du cashback en France, les banques traditionnelles comme les banques mobiles se positionnent.


Extension de l’offre de cashback de la Société Générale
La Société Générale étend son service de cashback aux paiements en magasin et ‘in-app’ (smartphone ou tablette via l’application mobile). Depuis le mois d’avril 2019, la banque proposait déjà ce service, mais uniquement pour les achats en ligne via sa plateforme Grande Avenue. Cette dernière avait été lancée en 2014 et n’était auparavant accessible qu’aux seuls clients souscripteurs de l’offre bancaire packagée Jazz. La Société Générale généralise donc le cashback, le présentant comme « un nouveau programme de fidélité simple, exclusif, gratuit et sans engagement [répondant] aux attentes des clients à la recherche de bons plans et de plus de pouvoir d’achat ».

A chaque achat effectué avec sa carte bancaire, le client récupère en moyenne 5% du montant de ses dépenses. Chaque transaction entraine l’envoi d’une notification par email. Le client peut donc abonder sa cagnotte visible à tout moment sur son espace bancaire. Dès que la somme atteint 20 euros, il peut demander le virement de cette cagnotte sur son compte Société Générale sans limite de temps ni de montant maximum. Stéphanie Vuillemin, responsable de l’offre et des services aux particuliers de la Société Générale, estime qu’en moyenne, « les utilisateurs pourraient toucher 100 euros par an ».

La Société Générale mise sur la carte bancaire augmentée
Le système de cashback fonctionne grâce à des partenariats noués avec de grandes enseignes nationales, en l\’occurrence 800 pour la banque, principalement dans les secteurs des transports et des voyages, de la culture, des loisirs, de l’ameublement et de l’habillement. En termes de pouvoir d’achat, la Société Générale rappelle que l’ensemble de ses secteurs représente en moyenne 40% à 50% des postes de dépenses des Français. Précisons que la banque perçoit une prime en tant qu’apporteur d’affaires de la part des enseignes partenaires qui, elles, profitent d’une meilleure visibilité et d’un panier d’achat moyen « 10 à 20 % plus important » grâce au cashback.

La Société Générale met l\’accent sur son offre enrichie de services autour de la carte bancaire. L’argumentaire est basé sur trois éléments : la sécurité, la simplicité et la personnalisation. L’alignement sur l’offre de services de cartes bancaires des banques en ligne et des néobanques apparaît évident. Bertrand Cozzarolo, Directeur adjoint Client, Marketing, Distribution Société Générale, détaille : « La carte n’est plus seulement un moyen de paiement à un instant T, commun à tous les clients, elle est une carte “augmentée”, sur- mesure qui par la richesse?des fonctionnalités qu’elle propose contribue à améliorer l’expérience client »

Cashback en France : état des lieux
Les chiffres clés 2019 du cashback en France, rapportés par l’étude Xerfi et le Syndicat National du Marketing à la Performance (SNMP) qui réunit les quatre principaux acteurs du marché (eBuyClub, Poulpeo, iGraal et Capital Koala), montrent une croissance fulgurante dans le e-commerce hexagonal. Le volume de ventes généré pour les e-commerçants atteint 690 millions d’euros ( 176% en trois ans), pour un chiffre d’affaires des sites de cashback de 42 millions d’euros ( 147% en trois ans).

En termes de réputation, 6 Français sur 10 disent connaître le cashback et 36% savoir vraiment de quoi il en retourne. Le cashback agit comme propulseur de chiffre d’affaires : pour 88% des e-commerçants, le taux de transformation est supérieur à 5%. La valeur du panier d’achat augmente aussi pour 46% des sondés. Ce panier moyen grossit même entre 10 et 20% pour 38% des personnes interrogées.

Pour quasiment 1 répondant sur 4, la fréquence d’achat double. Après le référencement payant, le cashback apparaît comme la deuxième solution en tant que levier d’acquisition et de fidélisation. Le cashback permet de découvrir de nouveaux sites (63% des interrogés) et représente un gage de confiance (75%). Enfin, l’étude esquisse le profil du cashbackeur : 35-49 ans, CSP , région parisienne, homme comme femme.

Et les autres banques ?
Face à ce mouvement d’ampleur dans les modes de consommation des Français, la Société Générale n’est évidemment pas la seule à se projeter. En 2017, LCL lançait également son cashback pour ses clients en ligne avec la carte bancaire, cette offre Avantage devenant, en avril dernier, Citystore. La banque urbaine se distingue en promouvant les économies à faire via des achats dans les commerces de proximité. D’autres établissements ont emboité le pas comme le Crédit Agricole qui propose son service de cashback et de réductions Malicea. Le spécialiste du prêt à la consommation Cetelem (BNP Paribas) délivre une carte de crédit CPay qui permet au client de recevoir un pourcentage du montant de ses achats s’il utilise sa carte auprès de commerçants partenaires.

Même tendance du côté des banques mobiles qui cherchent à fidéliser leur clientèle. La néobanque britannique Revolut inclut une remise sur achats, avec sa carte Metal, à hauteur de 1%. Sa concurrente frontale allemande, N26, fait de même via son offre premium N26You (0,1% de ristourne sur les achats opérés avec la MasterCard). N26 vient d’ailleurs de signer un partenariat avec Booking (jusqu’à 10% de cashback sur le site de réservation). La carte Visa Premium d’Orange Bank affiche le même principe : 5% dans les boutiques Orange et sites web de l’opérateur. Enfin, le service Max (Crédit Mutuel Arkéa) se met lui aussi à la page en lançant, début 2020, son programme de cashback avec deux partenaires : Plebicom et Paylead.

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Article rédigé par Olivier B.
Rédacteur web pour www.banques-en-ligne.fr

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