Agence du Crédit Mutuel de Bretagne à Plabennec en 2016.

Le Crédit Mutuel Arkéa, qui rassemble les fédérations Bretagne, Sud-Ouest et Massif Central du groupe bancaire mutualiste, a annoncé vendredi renoncer à imposer des frais d’incidents bancaires aux personnes bénéficiaires de son offre dédiée à la clientèle fragile.

« À compter du 1er février 2019, Arkéa supprime tous les frais d’intervention pour ses clients équipés de son offre spécifique clientèle fragile, dénommée Budg’Equilibre », a fait savoir la banque dans un communiqué.

« 50.000 clients actuels des fédérations de Crédit Mutuel du groupe Arkéa sont potentiellement concernés par ce dispositif, sur la base d’une libre adhésion à l’offre Budg’Equilibre. Ces personnes qui supportent actuellement des frais bancaires de 400 euros par an et par personne ne supporteraient alors plus aucun frais d’irréguliers », est-il ajouté.

Pour Arkéa, qui compte au total 2,5 millions de clients, cette décision pourrait potentiellement se traduire par un renoncement à un chiffre d’affaires compris « entre 6 et 7 millions d’euros », a précisé à l’AFP son directeur général Ronan Le Moal.

Les autres clients, ceux considérés comme non fragiles, pourront de leur côté bénéficier d’une commission d’intervention non facturée par an au nom d’un « droit à l’erreur ».

Ce faisant, le groupe bancaire va plus loin que les engagements pris fin 2018 par la profession bancaire devant le gouvernement.

Réunis à l’Élysée pour apporter leur réponse à la crise des « gilets jaunes », les patrons des plus grandes banques françaises s’étaient engagés mi-décembre à plafonner ceux liés aux incidents bancaires à 25 euros mensuels pour les populations les plus fragiles et à geler les frais bancaires en 2019.

Quelques mois plus tôt, le secteur bancaire français s’était aussi solennellement engagé auprès du gouvernement français à plafonner les frais d’incident bancaire à un maximum de 20 euros par mois et 200 euros par an pour les clients bénéficiant de l’« offre spécifique », formule régie par la loi et proposée par toutes les banques qui regroupe des services bancaires de base pour trois euros mensuels maximum.

 

  • Paris, 1 fév 2019 (AFP)