Capture d’écran 2018-10-04 à 10.32.42.png

Le groupe Arkéa répond à Marylise Lebranchu, ancienne ministre, qui critique le projet de scission du groupe bancaire. Entretien avec Ronan Le Moal, directeur général du Crédit Mutuel Arkéa.

Marylise Lebranchu est très critique sur le projet du Crédit Mutuel Arkéa de quitter la Confédération nationale de la banque mutualiste ?

Il faut savoir qu’aujourd’hui les nouveaux statuts de la Confédération nationale du Crédit Mutuel lui donnent un pouvoir de direction centralisé. Nous avons fait une opération de croissance externe en octobre dernier. Dans les semaines qui ont suivi, j’ai reçu un courrier du directeur-général de la Confédération me demandant de lui donner des explications. Il s’autorisait une possibilité de veto. Cela n’était jamais arrivé auparavant pour des opérations similaires. La machine en route aujourd’hui vise à centraliser le pouvoir au Crédit Mutuel au détriment des groupes régionaux.

Le Crédit Mutuel Arkéa défend donc son modèle ?

Il y a deux modèles aujourd’hui dans l’univers bancaire qui divergent. Le premier, et je ne le critique pas, consiste à dire : les marges baissent, il faut donc grossir et ça passe par une fusion des moyens. Et le second, celui d’Arkéa (4,4 millions de clients et 10 000 salariés), est orienté sur la croissance : notre taille intermédiaire et notre ADN technophile nous permettent d’être plus agiles et de saisir de nouvelles opportunités de développement.

Marylise Lebranchu met en avant des risques pour l’emploi chez Arkéa en cas d’indépendance ?

Marylise Lebranchu se rappelle-t-elle ce qui s’est passé chez Brit’Air (1) ? Quant à dire que nous ne serions plus mutualistes, le schéma auquel nous travaillons avec les autorités de tutelle est identique à celui d’une banque coopérative française existante dont personne ne dirait qu’elle n’est ni mutualiste, ni coopérative.

(1) La compagnie aérienne créée à Morlaix a vu ses effectifs baisser depuis son intégration au sein d’Air-France.

Capture d’écran 2018-10-04 à 10.36.05.png