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Le groupe Arkéa financera la manifestation à Paris des salariés. La Confédération nationale alerte le procureur de la République.

La tension continue à monter entre le groupe Arkéa (fédérations de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif Central) et la Confédération nationale. Arkéa (siège au Relecq-Kerhuon près de Brest) a décidé de quitter le reste de la banque mutualiste. Un choix largement validé par les caisses locales du groupe, tout au long des dernières semaines. Au final, les caisses locales ont ainsi voté à 94,5?% en faveur de l’indépendance réclamée par Arkéa pour poursuivre son développement.

Cette indépendance, un collectif de salariés, Indépendance pour Arkéa, la défend aussi avec force. Il organise un rassemblement à Paris, le 17 mai pour se faire entendre du gouvernement. Il était prévu au début avril mais avait été reporté à cause de la grève de la SNCF.

Un signalement au procureur de la République

Ce voyage à Paris sera financé par la direction d’Arkéa. Ce qui n’est pas du goût de la Confédération nationale qui a décidé de signaler cette situation au procureur de la République de Brest. «?Il s’agit là d’une nouvelle tentative de déstabilisation de notre entreprise pour défendre son objet social, sa raison d’être, ses projets. En somme, son ADN coopératif et territorial?», réplique le collectif Indépendance pour Arkéa, en ajoutant?: «?Les administrateurs, les salariés et les dirigeants d’Arkéa font bloc pour défendre notre objet social, notre raison d’être, nos projets. En somme, notre ADN coopératif et territorial,?»

Par ailleurs, Marc Le Fur, député (LR) des Côtes-d’Armor, a renouvelé son soutien à l’indépendance d’Arkéa. « Il faut que la Bretagne et ses élus soient unis pour défendre une banque dont l’intégralité des décisions se prennent chez nous », insiste-t-il.