Les « fintech », ou entreprises technologiques de la finance, ont levé 354 millions d’euros en France sur le premier semestre, soit quasiment autant que sur l’ensemble de l’année 2018, selon un rapport publié mercredi.
Ce montant s’est réparti sur 39 opérations avec un ticket moyen d’investissement légèrement supérieur à 9 millions d’euros, indique cette étude réalisée par le cabinet d’audit et de conseil KPMG. En 2018, le financement des fintech avait représenté 370 millions d’euros de fonds levés pour un total de 74 opérations. Sur ce seul semestre, cinq levées de fonds ont dépassé les 30 millions d’euros.
Elles ont concerné Wynd, spécialisée dans la logistique de flux financiers et de commandes (72 millions d’euros), la plateforme de crédit conso en ligne Younited Credit (65 millions), les assurtech Shift Technology (53 millions d’euros) et Alan (40 millions) et Lunchr, gestionnaire de tickets restaurant en ligne (30 millions).
Un décollage amorcé en 2015
Le décollage du marché de la fintech a commencé dès 2015, année durant laquelle les financements ont franchi les 100 millions d’euros répartis sur 37 opérations. Le ticket moyen par opération s’établissait alors à 3,6 millions d’euros. Depuis, le nombre d’opérations et le ticket moyen n’ont cessé d’augmenter. Depuis 2010, la « fintech en France a levé environ 1,5 milliard d’euros auprès de business angels (gros investisseurs individuels, NDLR), de fonds d’amorçage, de fonds d’investissements ou d’établissements bancaires et compagnies d’assurance », relève KPMG.
Les activités de paiement et de financement ont concentré 54% des fonds levés par le secteur, tandis que de nouveaux métiers émergent tels que l’assurtech (13% des fonds levés), la blockchain (5%) et la regtech (4% levés par ces sociétés technologiques spécialistes de la réglementation), souligne le cabinet.
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