BARTHÉLÉMY PHILIPPE PUBLIÉ LE 03/06/2019
Info Capital : en croisant les données du bilan annuel des déclarations de représentants d’intérêts recueillies par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATPV), nous avons identifié les dix entreprises et organisations professionnelles qui ont consacré le plus d’argent au lobbying en 2018. Les voici…
Une dizaine d’entreprises et d’organisations professionnelles ont dépensé près d’un million d’euros pour leurs activités de lobbying en 2018, selon les données du rapport annuel de la HATPV, dévoilé lundi 3 juin. Au sein de cette short list dont les émissaires ciblent en priorité les parlementaires (67% des actions de lobbying en 2018, selon le rapport) et le gouvernement (56%), on retrouve quelques fleurons du CAC 40. À l’image de la multinationale Veolia. Ainsi, le spécialiste de la distribution d’eau et de l’assainissement a dépensé entre 900.000 et 1 million d’euros pour l’ensemble de ses activités de lobbying (réunions, courriers, discussions informelles…) en 2018. Objectif : renforcer sa position dans les collectivités locales (Grand Lyon, Île-de-France…) et les entreprises où la société est implantée, mais aussi partir à la conquête de nouveaux marchés.
Leader mondial des ventes de véhicules particuliers, le groupe Renault n’a pas non plus négligé ses dépenses de lobbying en 2018, avec une enveloppe comprise entre 800.000 et 900.000 euros. Du côté des banques, deux géants ont misé gros sur la représentation d’intérêts : le Crédit mutuel Arkéa – groupement des fédérations du Crédit mutuel de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif Central – s’est montré très généreux (entre 900.000 et 1 million d’euros), suivi de près par la Société générale (entre 800.000 et 900.000 euros).
Signe avant-coureur de la crise qui frappe l’enseigne ou simple coïncidence ? Toujours est-il que le géant de la grande distribution Casino est l’unique fleuron du secteur à avoir consacré près d’un million d’euros (entre 800.000 et 900.000 euros) au lobbying l’an passé. Outre les entreprises, plusieurs organisations professionnelles figurent dans le top 10 des entités les plus dépensières en matière de lobbying.
C’est le cas de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui, malgré les critiques liées à son soutien au glyphosate, n’a pas lésiné (entre 800.000 à 900.000 euros) sur le lobbying. Même constat pour le groupement des entreprises du médicament (LEEM) et l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), encore plus gourmands que les syndicats agricoles (entre 900.000 et 1 million d’euros). Enfin, France Chimie, qui regroupe les industries du secteur, a également consenti de lourds investissements (800 à 900.000 euros).
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