L’ancienne ministre, qui fut aussi maire de Morlaix et députée, poursuit son tour de Bretagne. Elle continue à plaider contre le départ du Crédit Mutuel Arkéa (fédérations de Bretagne et du Sud-Ouest) de la Confédération nationale de la banque mutualiste. Lundi soir, elle a donc animé une réunion publique de plus, à Saint-Grégoire aux portes de Rennes.
À la longue, Marylise Lebranchu doit avoir l’impression de mener une nouvelle campagne électorale, de réunion publique en réunion
publique. Elle est passée par Saint-Brieuc, Rennes ou Lorient. Elle a noté Vitré, Redon et Brest sur son agenda. Et lundi soir, lundi 11 mars, c’était à Saint-Grégoire, aux portes de Rennes, devant une centaine de personnes.
Mais plus question de mandat pour l’ancienne ministre et députée. Elle défend, avec l’association Restons Mutualistes, la présence du Crédit Mutuel Arkéa (fédérations de Bretagne et du Sud-Ouest) au sein de la Confédération nationale de la banque mutualiste. Alors que le groupe (4,5 millions de clients et 10?500 salariés), dont le siège est à Brest, négocie, depuis des années maintenant, pour prendre son indépendance. Un dossier d’une grande complexité. Jamais une fédération du Crédit Mutuel n’a, jusqu’à présent, quitté la Confédération nationale. Et au fil des mois, le dossier qui décrit les modalités techniques n’a cessé de grossir. Il atteint aujourd’hui les 3?000 pages.
De bons résultats au sein de la Confédération nationale
S’il y a au moins une chose sur laquelle les partisans du départ du Crédit Mutuel Arkéa, et ceux de son maintien au sein de la Confédération nationale, sont d’accord?, ce sont les bons résultats de l’entreprise. Son résultat net, par exemple, a progressé de 30?% sur les deux dernières années. Et c’est justement la première incompréhension de Marylise Lebranchu. «?Le groupe Arkéa est une banque qui va bien. Pourquoi avec de bons résultats vouloir quitter la Confédération nationale???», demande-t-elle. Autrement dit, son appartenance à la Confédération nationale n’a pas empêché le groupe Arkéa de se développer. «?Il a pu créer des filiales qui ont de bons résultats?» , poursuit l’ancienne ministre.
Marylise Lebranchu réfute aussi le risque de voir un jour le groupe Arkéa perdre des emplois s’il reste au sein de la Confédération. C’est l’un risques avancés par ses dirigeants. À terme, au sein de la Confédération nationale, des activités majeures, comme l’informatique, pourraient être mutualisées. Pour l’ancienne maire de Morlaix, c’est un peu comme agiter un épouvantail?: «?Cette hypothèse de perdre des emplois ne repose sur aucune vérité. Il n’y a pas de menaces sur l’emploi.?»
Le risque d’une concurrence stérile
Si départ il y a de la Confédération nationale, Arkéa ne pourra plus utiliser la marque Crédit Mutuel. Et de son côté, la Confédération nationale ne restera pas les bras ballants. Elle devrait installer un nouveau réseau bancaire pour que la marque Crédit Mutuel ne disparaisse pas de la Bretagne et du Sud-Ouest. Sans compter, peut-être, la volonté d’Arkéa d’aller croiser le feu au-delà de son territoire d’origine. Le résultat pour Marylise Lebranchu?? «?Une concurrence stérile qui ne va pas créer de valeurs. Ce ne sera bon pour personne.?»
Dans l’immédiat, Marylise Lebranchu réclame un débat au sein d’Arkéa sur ce projet d’indépendance permettant à tous ses sociétaires de s’exprimer. Et elle les invite donc à solliciter pour cela les présidents et les administrateurs des caisses locales.
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