Business case En proposant à ses collaborateurs âgés de plus de 59 ans de mettre leur expertise au service d’associations locales, Arkéa entend offrir une transition progressive vers la retraite, tout en accroissant son engagement en faveur des territoires.
En trente-six ans de carrière chez Arkéa, Jean-Jacques Morvan a occupé de nombreux postes dans l’inspection, le contrôle de gestion et le management des risques, avant de prendre en charge la mission handicap. Un parcours durant lequel il a développé des compétences protéiformes qu’il partage désormais avec une association. « Alors que j’étais à trois ans de la retraite, la direction des ressources humaines m’a proposé d’aménager ma fin de carrière en faveur d’une cause d’intérêt général. Ayant toujours été actif dans le bénévolat et le monde associatif, j’ai accepté sans hésiter », indique le presque sexagénaire.
Durant les premiers mois de son mécénat de compétences, Jean-Jacques Morvan a consacré 80 % de son temps de travail à EPI Bretagne, une association engagée pour l’inclusion des adultes épileptiques, et 20 % à la mission handicap d’Arkéa, notamment en vue de former son successeur. Depuis début 2018, il oeuvre à plein temps au sein de l’association. « Il y a dans cette mission une dimension sociale à laquelle je suis très attaché. En mettant mes compétences et mon carnet d’adresses au service d’EPI Bretagne, je me sens vraiment utile », confie-t-il.
Les avantages du contrat de travail conservés
Comme Jean-Jacques Morvan, deux autres collaborateurs du groupe bancaire coopératif, se trouvant également à quelques années de la retraite, sont à ce jour détachés de l’entreprise, tout en conservant les avantages de leur contrat de travail. A terme, Arkéa entend offrir mille jours de travail à des associations locales, autrement dit l’équivalent de cinq contrats à temps plein. « A l’instar d’autres dispositifs destinés à nos collaborateurs âgés de plus de cinquante-neuf ans, le mécénat de compétences figure dans un accord signé avec nos partenaires sociaux. C’est dans ce cadre que nous nous engageons à accompagner nos collaborateurs qui ne sont pas très loin d’un départ à la retraite », explique Mélanie Le Maguet, responsable projets et animation RH d’Arkéa.
En effet, derrière le mécénat de compétences, il y a bien davantage que de mettre les compétences des salariés à la disposition de l’intérêt général. C’est le moyen de réinventer les fins de carrière, et de construire des passerelles entre futurs retraités et associations. « Notre ambition est que nos collaborateurs basculent du mécénat de compétences vers le bénévolat pour éviter un sentiment de vide que certains peuvent ressentir à la retraite. Avec ce dispositif, nous entendons les aider à rester actif et à combler ce vide », souligne Jean-Claude Le Mignon, chargé du mécénat de compétences chez Arkéa. « C’est avant tout l’épanouissement de nos collaborateurs que nous recherchons et nous y contribuons en les aidant à concrétiser leur désir d’engagement », précise pour sa part Mélanie Le Maguet.
La nécessaire fibre associative
Le mécénat de compétences permet également à Arkéa, qui a toujours soutenu le tissu associatif, de confirmer son action en faveur du développement des territoires . Sont choisis des associations et des organismes d’intérêt général qui exercent une activité en cohérence avec la stratégie RSE du groupe et qui sont localisés prioritairement sur les territoires d’implantation de la banque. Et qui n’ont pas les moyens d’embaucher.
Côté collaborateurs, plus de 780 employés étant éligibles au mécénat de compétences, la direction des ressources humaines privilégie les candidats affichant une réelle fibre associative et ayant construit un projet solide. « L’un des principaux atouts de notre démarche de mécénat de compétences est sa souplesse : le détachement dans l’association peut être d’un à plusieurs jours par semaine. Et le projet de collaboration peut émaner du collaborateur lui-même ou de l’association », souligne Jean-Claude Le Mignon. De manière à mettre en lumière le mécénat de compétences et les autres dispositifs en faveur des futurs retraités, Arkéa organise depuis début janvier des « réunions de retraite » à l’intention des collaborateurs nés avant le 31 décembre 1962.
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