Un nouveau comité central d’entreprise se tenait chez Arkéa, ce jeudi au Relecq-Kerhuon (Finistère). Ces syndicats représentatifs ont fait part de leur opposition au projet de sortie de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.
Le CCE avait déjà pris acte du projet des dirigeants d’Arkéa, sans se positionner encore. Aujourd’hui c’est chose faite, le CCE, mais aussi la majorité des représentants du personnel au sein d’Arkéa a fait part de son opposition au projet de désaffiliation de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.
Grosse différence entre le vote des administrateurs et l’avis des instances centrales
Dans ce conflit bancaire, l’enjeu pour Arkéa est de devenir un groupe autonome, de quitter le CNCM, et pour cela, les caisses locales ont été amenées à voter au printemps. Un vote largement en faveur de l’idée de scission. Mais le sentiment des administrateurs n’est pas forcément le même que celui des salariés du groupe.
Dans le détail, le vote de ce jour est bien sûr consultatif, mais il met encore un nouveau coup de projecteur sur la défiance qui existe entre d’un côté les dirigeants d’Arkéa et le collectif de salariés, et de l’autre les instances centrales du Crédit Mutuel Arkéa. La CFDT, le SNB et l’UNSA expliquent dans un communiqué que « le projet porté par les dirigeants demeure dans un flou juridiqueet ne lève aucune incertitude sur le devenir économique et social du groupe ». La récente publication du document de référence de la banque a jeté encore un trouble sur le devenir d’Arkéa, et ses perspectives.
Flou sur le projet et ses impacts
L’intersyndicale ajoute : « à ce jour aucune étude n’a été menée concernant l’impact pour les salariés du groupe d’une rupture avec la CNCM, sur la perte de la marque ou d’une implantation de nouvelles fédérations sur les territoires aujourd’hui dévolus à Crédit Mutuel Arkéa ».
De son côté, la direction d’Arkéa a toujours défendu l’idée que si le groupe reste au sein de la CNCM, il y avait des risques de re-centralisation et donc, sur l’emploi. Les chiffres avancés varient, mais parlent de 3 à 4000.
Climat social dégradé
Par ailleurs, le CCE de ce jour a été l’occasion pour les organisations syndicales de redire qu’ils « déplorent conjointement la dégradation du climat social au sein de l’entreprise, récusent les procès d’intention dont ils font régulièrement l’objet et regrettent les dénigrements qu’ils subissent dans le simple exercice de leurs missions ».
Jeudi 18 octobre 2018 à 12:24
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