La confédération nationale a fait un pas en direction des fédérations, aujourd’hui avec une modification des statuts et des garanties sur l’emploi. Mais dans le même temps, Arkéa regrette de nouvelles mesures disciplinaires. Les protagonistes continuent de se rendre coup pour coup.
Depuis plusieurs mois, les partisans de la scission déploient entre autres l’argument de la recentralisation et des emplois et des centres de décision. La plus grandes des fédérations du Crédit Mutuel, le CM11-CIC menacerait de nombreux emplois en Bretagne par ses velléités centralisatrices. La Confédération a toujours réfuté cela, mais aujourd’hui, elle va un peu plus loin.
Une phrase pour renforcer l’autonomie des fédérations en terme d’emploi
Dans un communiqué, la CNCM explique avoir modifié ses statuts pour y inclure ce qui devrait être une garantie, appréciée comme cela par toutes les parties : « La confédération […] a pour objet de […] garantir la cohésion du réseau[…] notamment en termes de centres de décision locaux et régionaux et d’emploi ».
On pourrait voir en cela une avancée et un acte de pacification pour rassurer les salariés inquiets. Pour autant le groupe bancaire breton déplore un autre point : dans un communiqué, Arkéa regrette de nouvelles mesures disciplinaires bientôt mises en œuvre et dont les dirigeants du Crédit Mutuel Arkéapourraient faire les frais s’ils continuent dans leur volonté d’indépendance. « La Confédération tente d’entraver la mise en œuvre du processus d’indépendance en s’octroyant des pouvoirs de sanctions exorbitants » écrit le groupe Arkéa dans une réponse où, on le voit bien, chaque camp regarde la partie du texte qui l’intéresse.
Guérilla juridique
Pour avoir tenté d’organiser la scission, pour avoir fait voter les caisses locales, Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal seront-ils sanctionnés, voir évincés grâce à ces nouveaux statuts ? Cela semble peu probable tellement la guérilla juridique est acharnée entre les différents protagonistes.
Le récent vote POUR l’indépendance à 94,5% de 307 caisses locales sur 331 renforce évidemment les dirigeants dans leur projet. Néanmoins, ce projet reste encore à définir. Dans quel cadre, avec quel statut juridique un futur groupe Arkéa indépendant pourrait exister ? La feuille est toujours blanche, même si Jean-Pierre Denis assure travailler sur cette forme juridique pour conserver un groupe bancaire coopératif et mutualiste.
Réunion convoquée… la veille de la manif parisienne
La Confédération nationale du crédit mutuel a convoqué une réunion pour achever la modification de ses règles. Le 16 mai prochain, à Paris. Est-ce une coïncidence ? Un acte de malice ou de provocation ? La manifestation du collectif pour l’indépendance d’Arkéa -reportée en avril- devait avoir lieu justement le lendemain, le 17 mai… à Paris également.
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