Alors que le Crédit mutuel Arkéa vient de lancer son « vote d’orientation » au sein de ses caisses locales concernant un projet de sortie du Crédit mutuel, la Banque centrale européenne et la Banque de France ont adressé une nouvelle mise en garde au groupe mutualiste breton. Dans un courrier co-signé par Danièle Nouy, présidente du comité de supervision de la BCE et Denis Beau, sous-gouverneur de la Banque de France et que Mediapart a pu se procurer, les deux organismes soulignent qu’ils n’ont pas reçu d’Arkéa un schéma d’organisation susceptible de permettre aux caisses locales qui feraient le choix de quitter le Crédit mutuel, de préserver un modèle coopératif et mutualiste. Autrement dit, les caisses locales qui opteraient pour une désaffiliation du Crédit mutuel perdraient le bénéfice de l’agrément collectif dont elles bénéficient actuellement. « Dès lors pour poursuivre leur activité bancaire, il leur faudrait obtenir un agrément individuel et respecter, sur une base individuelle l’ensemble des normes prudentielles et les règles de gouvernance applicables », préviennent les deux signataires de la lettre qui est adressée à Jean-Pierre Denis, président d’Arkéa.
« Le groupe Arkéa a pris acte de ce nouveau courrier »
Le groupe breton a réagi officiellement hier à ce rappel à l’ordre de la BCE et de la banque de France. « Le groupe Arkéa a pris acte de ce nouveau courrier qu’il a transmis dès vendredi 23 mars aux caisses locales dans le cadre du processus de consultation actuellement en cours. Plusieurs scénarios sont à l’étude et font l’objet de travaux menés avec les conseils du groupe pour soumettre une proposition aux autorités bancaires françaises et européennes qui préservera le statut coopératif et mutualiste du groupe ».
Frédérique Le Gall
© Le Télégramme
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