Elle émane d’un Collectif de mutualistes qui s’inquiètent d’un départ de la Confédération nationale d’Arkéa (fédérations de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif Central du Crédit Mutuel).
« Nous nous inquiétons des projets de scission de l’actuelle direction du Crédit Mutuel de Bretagne Arkéa de sa confédération nationale », annonce le texte de cette pétition, disponible sur le site change.org, qui émane d’un Collectif des mutualistes bretons. Avant de poser plusieurs questions sur la pertinence du projet.
Le groupe Arkéa (siège au Relecq-Kerhuon près de Brest) entend quitter la Confédération nationale de la banque mutualiste. Il estime ce départ indispensable pour continuer son développement. « En quoi le maintien dans la Confédération compromettrait-il la liberté d’action dont bénéficie Arkéa ? Pourquoi quitter une entité fédérative qui permet au CMB de bénéficier de circuits de financement, de coopération, de débouchés et d’une notoriété de dimension européenne et mondiale ? » : ce sont quelques-uns des points soulevés par cette pétition. Lundi soir, elle avait recueilli plus de 400 signatures.
« Une aventure »
« Cette opération de scission est une aventure. Il n’y a rien qui la justifie », explique, par exemple, Michel Duthoit, président de l’Association pour le développement des relations sociales. « On ne peut défendre ce projet de scission au nom de l’emploi », ajoute Roger le Bris, retraité du Crédit Mutuel de Bretagne et ancien représentant de la CFDT à la Confédération nationale de la banque mutualiste.
Deux élus du personnel, qui soutiennent aussi cette pétition mais souhaitent garder l’anonymat en raison, disent-ils, des pressions que subiraient les salariés opposés au projet, mettent en avant les très bons résultats 2017 d’Arkéa. C’est la preuve, à leurs yeux, que la présence d’Arkéa (9 500 salariés et plus de 4 millions de clients) au sein de l’organe central de la banque mutualiste n’a pas été un frein à son développement. « Arkéa a pu aussi prendre des participations dans des entreprises sans entraves de la Confédération nationale. Nous aussi nous nous battons pour notre entreprise et pour le mutualisme. La présence du groupe Arkéa, au sein de la Confédération nationale, avec l’autonomie qui est le sien, n’est pas un risque », disent-ils.
Lundi, la CFDT a aussi dénoncé « des pressions » sur les salariés pour soutenir le projet de la direction. Face à ces accusations, la direction d’Arkéa continue à se dire « très surprise et choquée ». En répétant ce qu’elle disait en fin de semaine : « Chaque salarié est libre de ses opinions et de participer, ou non, au rassemblement en faveur de l’indépendance d’Arkéa prévu le 5 avril à Paris. »
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