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La banque mutualiste annonce un bénéfice net de 428 millions d’euros, en hausse de 27,3 %. Tous ses indicateurs sont au vert portés par les activités de son réseau et ses diversifications en marque blanche.

Ambiance au beau fixe à Brest, au siège du Crédit Mutuel Arkéa qui annonce un résultat net de 428 millions d’euros réalisé en 2017 (+27,3 %) « à comparer aux 296 millions d’euros de bénéfices de l’exercice 2015 », indique tout sourire Jean-Pierre Denis, le président de la banque mutualiste. Les indicateurs d’Arkéa sont au beau fixe puisque son PNBA (équivalent du chiffre d’affaires, NDLR) d’un montant de 2,09 milliards d’euros progresse de 12,8 %.

 

Son portefeuille s’étoffe de 176.200 clients supplémentaires répartis entre son réseau d’agences, sa banque en ligne Fortuneo et sa société d’assurances Suravenir. Ses capitaux propres – 6,4 milliards d’euros – ont fait un bond de… 37 % depuis 2012 ! Arkéa présente de plus une baisse de 48,9 % de son coût du risque ramené à 53 millions d’euros l’an dernier. Près de la moitié de l’encours des crédits d’Arkéa – 5 milliards d’euros – sont des prêts à l’habitat, un secteur très porteur dans le grand Ouest compte tenu de sa démographie positive.

Part de marché de 30 % en Bretagne

Plus de la moitié (55 %) des activités du mutualiste proviennent de ses 457 points de vente et caisses locales. En Bretagne avec une part de marché de 30 %, « nous progressons, estime Jean-Pierre Denis, d’un peu moins de 1 % par an » et ce malgré la forte concurrence du Crédit Agricole. Le réseau très serré des agences d’Arkéa, avec une présence autant dans les villes que dans zones rurales, lui fait encore gagner de nouveaux prospects.

Mais Arkéa tire une partie de plus en plus importante de ses revenus de ses activités en marque blanche exercées pour le compte d’enseignes comme Auchan ou Amazon qui lui confient par exemple la gestion de cartes de paiement. « 25 % de notre chiffre d’affaires résulte de ce type de contrats signés avec nos partenaires pour un minimum de 8 ans. Ils génèrent 20 % des bénéfices du groupe », indique de son côté le directeur général Ronan Le Moal , bien décidé à poursuivre cette diversification rémunératrice.

700 embauches

Pour assumer cette croissance, Arkéa a besoin de recruter. L’an dernier, il a dépassé les 10.000 collaborateurs et intégré dans ses rangs 700 salariés supplémentaires dont la moitié a rejoint les agences commerciales. Il n’est pas question pour la banque de fermer certaines d’entre elles, mais d’en revoir le modèle. Dans le même temps, le numérique fait partie du quotidien du mutualiste, déjà actionnaire d’une dizaine de fintech. Son ambition est d’arriver dans les cinq ans à numériser 100 % des transactions de ses titulaires de comptes pour donner aux agences de nouvelles fonctionnalités dans « l’accompagnement de l’ensemble du parcours de vie des clients », insiste Ronan Le Moal.

Stanislas du Guerny
Correspondant à Rennes.

www.lesechos.fr

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