La banque présidée par Jean-Pierre Denis va proposer ce mercredi en conseil d’administration de quitter la Confédération Nationale du Crédit Mutuel. Dans ce cas de figure, elle devrait abandonner la marque « Crédit Mutuel »
La banque va proposer mercredi prochain de quitter la Confédération Nationale du Crédit Mutuel. Dans ce cas de figure, Arkéa devrait abandonner la marque « Crédit Mutuel ».
Arkéa veut franchir le Rubicon. Le groupe – qui fédère le Crédit Mutuel de Bretagne, du Sud Ouest et du Massif Central – va proposer ce mercredi en conseil d’administration de lancer les grandes manoeuvres en vue de quitter le giron de la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM). La direction l’a annoncé lundi matin en interne à ses 9.000 salariés, confirmant une information du journal « Le Monde ».
Abandonner la marque
« Le Conseil d’administration du groupe se prononcera donc sur le mandat donné aux dirigeants pour engager toutes les actions permettant à notre groupe de préserver sa liberté d’entreprendre, en obtenant le statut d’un groupe bancaire coopératif et mutualiste indépendant, distinct du reste du Crédit Mutuel », précise le mail interne. Dit entre les lignes, l e groupe basé à Brest serait donc prêt, dans ce cas de figure, à abandonner la marque Crédit Mutuel.
Processus de consultation
Deux jours plus tard, vendredi, ce seront aux conseils d’administration des trois fédérations membres d’Arkéa de se prononcer sur « l’ouverture d’un processus de consultation des fédérations et des caisses locales sur ce projet ». Le Crédit Mutuel Massif Central (CMMC) sera lui aussi invité à cette consultation. Cette fédération a elle-même annoncé en juin dernier son projet de quitter le giron d’Arkéa pour rejoindre la puissante CM11-CIC, qui regroupe onze fédérations.
Etonnant conflit
La démarche engagée par Arkéa pourrait, si elle aboutit, mettre un point final à un étonnant conflit qui agite depuis des années le monde mutualiste : la banque emmenée par Jean-Pierre Denis cherche à échapper au CNCM, la structure faîtière qu’il accuse d’un excès de centralisme . Reste que le chemin resterait encore long. Les syndicats s’inquiètent notamment de la démarche, le « nouveau » groupe devant a minima obtenir de nouveaux agréments bancaires, et bien sûr se choisir une nouvelle marque, au risque de voir s’implanter sur son territoire des agences du Crédit Mutuel restées loyales à la Confédération.
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