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Le Crédit Mutuel Arkéa réunit ses 9.000 salariés cette semaine.
Un plaidoyer pour l’autonomie du groupe.

Opération explication. Cette semaine Ronan Le Moal, directeur général du Crédit Mutuel Arkéa, réunit au cours de huit conventions les 9.000 salariés du groupe. La première a eu lieu mardi matin à Brest et rassemblé 1.200 collaborateurs. Plus d’une heure debout sur scène, le dirigeant a détaillé la stratégie du groupe mutualiste. Mais il est aussi longuement revenu sur le conflit qui oppose la banque bretonne à la confédération nationale du Crédit Mutuel. « Le sujet fondamental pour nous est celui de notre autonomie, nous voulons rester une banque régionale de plein exercice et ancrée sur son territoire », martèle Ronan Le Moal. A ceux qui reprochent à Arkéa de ne pas avoir atteint une taille critique suffisante pour se développer en solo, il rétorque que « cette course à la taille est dépassée ». Aux salariés présents dans la salle, il demande de « garder la tête froide ». A la question d’une des salariés dans l’assistance s’inquiétant du devenir de la marque Crédit Mutuel, le directeur général estime qu’elle est « une propriété collective, on ne peut pas la perdre, on agite ce risque comme un épouvantail pour nous faire peur ». Toujours d’après le patron de la banque mutualiste, « selon le droit des marques, l’usage crée la propriété ». Un Intranet va être prochainement créé pour que les salariés puissent y voir plus clair sur ce dossier.

 

A « peu près sereins »

Les salariés des différentes agences bancaires semblent être ressortis de cette convention à « peu près sereins, ils savent qu’elles continueront d’exister », explique l’un d’eux. Dans le personnel du siège « l’inquiétude est beaucoup plus grande », précise un autre qui craint des doublons si la fronde du Crédit Mutuel Arkéa contre la confédération nationale du Crédit Mutuel venait à échouer.

Pour fixer des perspectives, Ronan Le Moal a aussi rappelé les performances financières du groupe et présenté – dans le cadre du plan Arkéa 2020 -, son projet nommé provisoirement « Nouvelle Vague » et qui sera activé en 2017. Ce ne sera pas une nouvelle banque, mais une plate-forme Internet à partir de laquelle seront proposés une série de services bancaires ou d’assurances, « en fonction des besoins et des attentes des internautes », par exemple dans le cadre d’une assurance pour un voyage d’agrément, ou d’un service bancaire pour un transfert d’argent de banque à banque qui ne sera pas facturé au particulier mais aux établissements abonnés à cette future plate-forme… L’objectif du groupe est d’arriver à décrocher « 100.000 clients supplémentaires d’ici à la fin 2018 » avec cette nouvelle plate-forme.

Stanislas du Guerny, Les Echos
Correspondant à Rennes

 

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