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Le Crédit mutuel Arkea a annoncé vendredi que ses trois fédérations régionales avaient voté en faveur d’une résolution demandant la mise en place d’un organe central distinct et indépendant de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.

Comme leurs homologues de la Bretagne (98,6 %) et du Massif Central (80 %), les présidents des caisses du Crédit Mutuel du Sud-Ouest, troisième fédération du groupe CM Arkéa, ont voté, quant à eux ce soir, pour le projet d’autonomie à 96,3% (79 voix sur 82 exprimées). Globalement, sur 333 suffrages exprimés, 96,4% (321 voix) se sont prononcés pour le oui afin « d’aboutir à la reconnaissance d’un organe central propre au Crédit Mutuel Arkéa ».

Dans un communiqué, Arkéa qualifie ce vote « d’historique » et voit dans « cette adhésion collective » « un signal fort adressé à la Confédération Nationale (CNCM) pour trouver une solution qui soit respectueuse de la règlementation bancaire et de l’autonomie du Crédit Mutuel Arkéa. »

Malgré les critiques de la Banque de France, le Crédit mutuel Arkéa a voté en faveur de la mise en place d’un organe central distinct et indépendant de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.

Le Crédit mutuel Arkéa a annoncé vendredi que ses trois fédérations régionales avaient voté en faveur d’une résolution demandant la mise en place d’un organe central distinct et indépendant de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.

 

« Sur 333 suffrages exprimés, 96,4% se sont prononcés pour aboutir à la reconnaissance d’un organe central propre au Crédit Mutuel Arkéa », rapporte le mutualiste dans un communiqué où il précise que le scrutin s’est déroulé à bulletin secret.

Ce vote intervient alors que la Banque de France et le gouvernement ont interpellé la direction d’Arkéa sur les conséquences potentiellement néfastes que pourrait avoir, selon eux, son projet d’autonomie.

Vers une solution législative ?

« Le vote de nos Caisses localesqui sont les seules propriétaires du groupe – conforte sans équivoque la position que nous défendons depuis des mois, à savoir la reconnaissance, par la voie législative, du statut d’organe central pour le Crédit Mutuel Arkéa d’une part et le CM11-CIC d’autre part », a estimé le président d’Arkéa Jean-Pierre Denis.

S’ils partagent actuellement la marque Crédit mutuel, Crédit mutuel Arkéa et CM11-CIC, qui regroupe 11 des 18 fédérations régionales du groupe bancaire mutualiste, n’en sont pas moins rivaux sur des métiers, comme par exemple la banque en ligne.

Le contentieux semble pour l’heure sans issue car les deux parties ne semblent pas prêtes à engager de négociations et seule une loi pourrait changer la gouvernance du mutualiste, ce qui n’est pas non plus d’actualité.

Source Reuters

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Brest, 21 oct 2016 – Les trois fédérations du Crédit mutuel Arkéa (Bretagne, Massif central et Sud-Ouest) se sont exprimées à une très large majorité pour une autonomie de leur groupe vis-à-vis de la Confédération nationale du crédit mutuel (CNCM), son organe central, a annoncé vendredi Arkéa.

Sur 333 suffrages exprimés, 96,4% se sont prononcés pour qu’une loi dote Arkéa de son propre organe central, précise le groupe dans un communiqué. « La Confédération et les pouvoirs publics ne peuvent ignorer plus longtemps la détermination collective exprimée par les représentants du Crédit mutuel Arkéa », affirme son président Jean-Pierre Denis dans le document.

Une longue liste de différends judiciaires oppose Arkéa à son organe central, en conflit depuis près de deux ans autour de la volonté d’autonomie du premier.

Une résolution, pour qu’Arkéa dispose de son propre organe central, mais aussi pour une redéfinition des missions et une rénovation de la gouvernance de la CNCM, a été soumise au vote lors d’Assemblées générales rassemblant les administrateurs des caisses locales dans les trois fédérations mercredi, jeudi et vendredi.

Un total de 98,6% de votes favorables, sur 221 voix exprimées, a été obtenu en Bretagne, 80% (sur 30 voix) dans le Massif central et 96,3% (sur 82 voix) dans le Sud-Ouest.
« Cette réforme est la seule qui permette de préserver l’identité et l’originalité du Crédit Mutuel », affirme Arkéa, pour qui le cumul des mandats de dirigeant de l’organe central et de celui de directeur du CM11-CIC, l’autre branche de la banque mutualiste avec laquelle Arkéa estime être en concurrence, est au coeur du conflit l’opposant à la CNCM.

Le Trésor et le régulateur bancaire se sont récemment inquiétés dans un courrier adressé à M. Denis de l’éventualité d’une autonomie d’Arkéa, notamment en matière de coût de refinancement et d’usage de la marque. Une inquiétude relayée cette semaine par trois syndicats d’Arkéa (CFDT, SNB et CGT). « Ce projet est dangereux pour les salariés », a assuré vendredi à l’AFP Guillaume Gloria (CFDT), disant craindre une sanction de la CNCM à l’encontre d’Arkéa, qui pourrait prendre la forme d’une exclusion.

Un avis que ne partagent pas  l’autre syndicat l’UNSA , ni les salariés d’Arkéa réunis au sein du collectif « Vent debout pour l’emploi ». « On se mobilise pour préserver les emplois sur les territoires et cela passe par le maintien des centres de décision sur les territoires », a expliqué à l’AFP Anne-Katell Quentric, porte-parole du collectif qui a rassemblé plus de 10.000 personnes fin janvier à Brest.

Arkéa emploie 9.000 personnes dont près de 6.500 en Bretagne.

 

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