Le groupe CM11-CIC, soit le CIC et onze des dix-huit caisses régionales du Crédit Mutuel, a vu son bénéfice net reculer de 9,8% à périmètre constant, à 1,1 milliard d’euros. Un bilan pénalisé notamment par la banque espagnole Banco Popular, dont il est actionnaire.
Le groupe mutualiste indique avoir comptabilisé, au titre de sa participation dans la banque espagnole, sa quote-part de 3,92% dans « la perte estimée de l’ordre de 2,5 milliards euros » essuyée par l’établissement, selon un communiqué publié jeudi. Banco Popular avait annoncé en mai dernier une augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros pour renforcer son bilan et améliorer sa rentabilité, dans un contexte de taux d’intérêt très faibles.
Le produit net bancaire du groupe mutualiste (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) est lui ressorti en légère hausse de 1,2% à périmètre constant, à 6,76 milliards d’euros, soutenu par l’impact positif de la cession d’actions de Visa Europe, dans le cadre de son rachat par son ancienne maison mère Visa Inc. Cette transaction a permis à CM11-CIC d’enregistrer une plus-value d’un montant de 307,8 millions d’euros.
Des résultats plombés par les taux bas
Néanmoins, dans le détail, les revenus du groupe mutualiste se tassent face aux vents contraires des taux bas et de la volatilité des marchés. Ceux de la banque de détail, qui représentent 67% du PNB du groupe, reculent de 1% à 4,78 milliards d’euros sur la période, conséquence de la dépréciation sur les activités espagnoles du groupe.
Les revenus de l’assurance ont également diminué de 8,2%, à 752 millions d’euros, subissant les conséquences des intempéries en France survenues en mai et juin, dont la charge est estimée à près de 68 millions d’euros. Par ailleurs, les activités de marché et de refinancement du groupe ont été malmenées par la volatilité des places boursières, leurs revenus dégringolant de 27,9% à 217 millions d’euros sur la période.
Au niveau du seul CIC, le résultat net comptable du semestre a progressé de 9,7%, à 676 millions d’euros, bénéficiant de la finalisation de la cession de la banque privée suisse Pasche. En revanche, le produit net bancaire a lui reculé de 1,1%, à 2,5 milliards d’euros.
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