La majorité des patrons de banques françaises ont vu leur rémunération 2015 augmenter, sur fond de bons résultats.
La rémunération du patron de BNP Paribas augmente de 26 %, celle du président de Crédit Mutuel Arkéa de 44 %.
Après une année 2014 en demi-teinte pour les rémunérations des patrons des grandes banques françaises, 2015 marque un tournant avec le retour de bonus nettement orientés à la hausse. Selon les documents de référence des établissements, qui viennent d’être publiés, le patron de BNP Paribas reste de loin le mieux loti parmi ses pairs, avec une rémunération globale attribuée au titre de 2015 de 3,6 millions d’euros, en hausse de 26,5 %. La banque de la rue d’Antin est également la plus profitable, avec un résultat net de 6,7 milliards d’euros dégagé l’an dernier. La hausse du variable de Jean-Laurent Bonnafé marque en fait un retour à la normale, après la chute de son bonus 2014, plombé par l’amende américaine de 9 milliards de dollars pour violation des embargos économiques.
Des hausses notables
Forte hausse aussi pour la rémunération attribuée en 2015 à Frédéric Oudéa, directeur général de Société Générale, dont les résultats étaient en nette hausse en 2015. Certes, la part fixe de sa rémunération est restée stable depuis sa revalorisation fin juillet 2014, mais la part variable de sa rémunération a sensiblement augmenté. Fixée à 1.474.200 euros, soit une hausse de 55,4 % par rapport aux montants attribués au titre de l’exercice 2014, celle-ci revient à un niveau proche de la rémunération de 2013 : 1.406.070 euros lui avaient alors été attribués. Pour mémoire, en 2014, la rémunération de Frédéric Oudéa avait été grevée par la dépréciation d’écart d’acquisition que le groupe avait passé sur sa filiale russe Rosbank.
L’autre hausse notable concerne le président du Crédit Mutuel Arkéa : il voit sa rémunération augmenter de plus de 44 %. Jean-Pierre Denis s’est vu attribuer, au titre de 2015, 1,57 million d’euros, dont un bonus de 1,06 million ( 68 %). Quant à la rémunération de Philippe Brassac au titre de 2015, elle ne reflète qu’en partie ses futurs revenus, le directeur général de Crédit Agricole SA n’ayant pris ses fonctions qu’au 20 mai.
En queue de peloton, figurent les patrons du Crédit-Mutuel-CIC et de La Banque Postale. Il faut dire que contrairement à leurs pairs, Nicolas Théry – qui a succédé à Michel Lucas – et Rémy Weber ne perçoivent pas de part variable. Comme les autres dirigeants d’entreprises publiques, le salaire du patron de La Banque Postale est plafonné à 450.000 euros par an.
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