Invité à la matinale sur France Inter, Michel Sapin a été interpellé sur le dossier Crédit mutuel :
le ministre des Finances a justifié son approbation de la réforme des statuts de la Confédération nationale au nom de « la sécurité dans le système ». Une réforme vivement contestée par le Crédit mutuel Arkéa, qui regroupe les trois fédérations de Bretagne, du Massif Central et du Sud Ouest.
Invité à la matinale de Patrick Cohen sur France Inter ce mardi matin, Michel Sapin a justifié son approbation de la réforme des statuts de la Confédération du Crédit Mutuel, très contestée en Bretagne.
Il était interpellé par un auditeur, Hervé, « salarié du Crédit Mutuel Arkéa » : « Votre gouvernement cherche désespérément à lutter contre le chômage, pourquoi venez-vous d’approuver une réforme illégale de la confédération nationale du Crédit Mutuel, qui met plusieurs milliers d’emplois en risque en Bretagne, dans le Sud-Ouest et le Massif Central ? Pourquoi avez-vous approuvé cette réforme, alors que le 24 janvier 15.000 personnes et la très grande majorité des élus bretons de tous bords s‘étaient mobilisés à Brest pour soutenir l’emploi dans nos territoires ? Pourquoi refusez-vous de les écouter ? »
Les fédérations de l’Ouest revendiquent leur autonomie
Pour rappel : votée en assemblée générale il y a une semaine, cette réforme de la Confédération nationale est pourtant vivement contestée par le Crédit mutuel Arkéa, qui regroupe les trois fédérations de Bretagne, du Massif Central et du Sud Ouest.
Ce dernier fait en effet valoir que cette réforme ne résout toujours pas les conflits d’intérêt qui affectent le fonctionnement de la CNCM.
Les fédérations de l’Ouest qui revendiquent leur autonomie, reprochent un déséquilibre dans la gouvernance de la confédération alors que le Crédit mutuel Arkéa d’un côté et CM11-CIC de l’autre, forment deux groupes en concurrence directe sur tous leurs métiers.
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« Pour éviter à l’avenir une situation difficile en Bretagne »
« Heureusement que nous essayons de sécuriser l’ensemble du dispositif Crédit Mutuel et Arkéa », lui a répondu Michel Sapin. « Pas pour les raisons qui viennent d’être dites; au contraire, c’est pour éviter qu’il y ait à l’avenir une situation qui soit difficile en Bretagne, et qui soit difficile pour un organisme auquel les Bretons sont légitimement attachés qu’il s’appelle Crédit Mutuel de Bretagne ou Arkéa ».
« Une demande aussi de la Banque centrale européenne »
Le ministre des Finances a souligné qu’il devait « au nom de la sécurité de l’ensemble du dispositif Crédit mutuel en France et donc en Bretagne », d’approuver ces statuts.
D’ailleurs, a ajouté Michel Sapin, c’était aussi « une demande de la Banque centrale européenne », qui vérifie qu’il y a de la sécurité dans le système. »
« C’est donc pour mettre de la sécurité dans le système et non pas pour mettre une insécurité vis-à-vis des salariés ou un des entreprises bretonnes » a insisté le ministre.
Si le Crédit Mutuel Arkéa « était tout seul, il serait en risque »
Michel Sapin l’a souligné, il « souhaite que le Crédit Mutuel en Bretagne bien entendu développe ses activités, développe l’emploi, soutienne les entreprises bretonnes mais dans un système sécurisé. S’il était tout seul, il serait en risque. »
Crédit mutuel. Le collectif Vent debout prépare une nouvelle riposte https://t.co/lfnaVxnc9Y via @letelegramme
— UNSA ARKEA (@UArkea) 30 mars 2016
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